Abonnés

Champions Cup - Lyon a des habitudes à changer avant d'affronter les Saracens

Par Sébastien FIATTE
  • Xavier Mignot et les Lyonnais, revenus d’Afrique du Sud avec deux points de bonus, veulent faire tomber les Saracens pour bien se placer dans cette poule 1 de Champions Cup.
    Xavier Mignot et les Lyonnais, revenus d’Afrique du Sud avec deux points de bonus, veulent faire tomber les Saracens pour bien se placer dans cette poule 1 de Champions Cup. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Coupables de largesses défensives, le Lou n’a également jamais brillé en Champions Cup. Contre les Saracens, il doit passer un palier pour espérer s’offrir un destin européen.

Après sa parenthèse sud-africaine, le Lou a retrouvé le sol français et vécu un nouveau choc thermique. En son absence, l’hiver s’est affirmé et l’entraînement - léger - de mardi s’est déroulé sur une moitié de terrain, l’autre étant occupée par la neige, tombée dans la nuit de lundi à mardi sur la ville. "Il y a des changements de température, il faut faire avec, relativise l’entraîneur principal, Kendrick Lynn. Nous avons bien échangé avec les préparateurs physiques mercredi, pour savoir ce que les joueurs peuvent faire. Et même s’il fait froid, les avants travaillent, il faut qu’ils restent bien hydratés. Avec le froid, on peut penser qu’il ne faut pas boire beaucoup d’eau. Mais nous avons plus l’habitude de jouer dans ces conditions qu’en Afrique du Sud, avec de la chaleur et des conditions différentes liées à l’altitude."

Pour son retour dans l’hémisphère Nord et aux affaires continentales dans la plus grande compétition internationale, après son succès, le Lou doit également composer avec deux autres habitudes, des sales petites manies aurions-nous plutôt envie de dire. La première a éclaté au grand jour samedi dernier avec une entame catastrophique, marquée par des largesses défensives trop grosses pour être vraies. Capables de dynamiter n’importe quelle défense, les Lyonnais gâchent encore trop souvent leur potentiel offensif par un manque de rigueur désarmant et trop coûteux. "Je ne pense pas que nous soyons trop portés sur l’offensive, estime l’ailier, Xavier Mignot, entré en deuxième période à Pretoria. Notre capacité à marquer est justement ce qui fait notre force. Il faut juste mettre plus le focus sur le côté défensif. On le travaille. Quand on ne prendra pas six essais par match, on commencera à poser des problèmes aux autres, et à gagner des matchs surtout ! Gagner des matchs."

Seulement deux victoires en Champions Cup

Cela commence dès maintenant. Si le Top 14 est un marathon, la Champions Cup est un sprint. Le double bonus rapporté d’Afrique du Sud n’aura de valeur qu’en cas de victoire contre les Saracens. Outre la mauvaise habitude de faire des cadeaux aux adversaires, le Lou va également devoir en finir avec une mauvaise habitude : son incapacité à gagner des matchs au plus haut niveau international, surtout contre des équipes qui parlent la langue de Shakespeare. Et il y en a beaucoup. En trois saisons - plutôt deux et un bout d’une autre, tronquée en 2020-2021 - et quatorze rencontres, il ne compte que deux victoires, contre Trévise et Gloucester. Sa victoire en Challenge e la saison dernière peut-il l’aider ? "Un peu, espère le Néo-Zélandais. Nous n’avons jamais fait de bonnes campagnes de Champions Cup. C’était bien de gagner des matchs la saison dernière. Pour les joueurs, pour l’équipe, il y a un peu plus de croyances en ce qu’on est capable de faire."

Changer ses mauvaises habitudes ce samedi ouvrirait d’autres perspectives contre une équipe encore invaincue cette saison. Après neuf victoires en Premiership, les Anglais ont débuté par un succès sur Edimbourg le week-end dernier. Au-delà de l’aspect purement comptable et de sa morale d’épicier, un succès mettrait le Lou sur le bon chemin, celui qui sépare la bonne équipe qu’il est, de la grande équipe qu’il aimerait devenir. Il en a par instants les fulgurances. S’offrir une balle de match après avoir été mené 28-0 n’est pas anodin. Mais une grande équipe aurait réussi sa remontada, ou n’aurait pas eu besoin d’en faire une. "Si nous voulons espérer rivaliser face aux meilleures équipes, il faut être capable de jouer de la première à la quatre-vingtième sur le même rythme, au même niveau", rappelle Xavier Mignot. Face à une référence européenne, c’est le moment ou jamais de montrer qu’il est capable de changer ses mauvaises habitudes, tout en gardant les bonnes.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?