Fabien Galthié : "On suit énormément de joueurs dont Delbouis, Barré, Buros, Bielle-Biarrey..."

  • Fabien Galthié a dévoilé quelques noms qui sont suivis par le staff des Bleus.
    Fabien Galthié a dévoilé quelques noms qui sont suivis par le staff des Bleus. Icon Sport
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XV DE FRANCE - Présent à Belvès, en Dordogne, où il a animé un entraînement, le sélectionneur Fabien Galthié a accepté de balayer tous les sujets d'actualité. Il évoque la préparation du Tournoi des 6 Nations, les diverses blessures, les éventuelles surprises à attendre dans le groupe mais aussi les affaires qui ont secoué le rugby français avec la mise en retrait du président de la FFR Bernard Laporte ou encore le refus de Pierre Mignoni de rejoindre le staff des Bleus pour le prochain mandat.

Vous êtes tenants du titre dans le Tournoi des 6 Nations. Qu’est-ce que cela change ?

C’est ce qu’on voulait. On avait défini les objectifs au début, c’était de gagner vite des matchs et des compétitions, de redevenir une équipe du top 3 mondial. On en est là. On va porter le challenge d’essayer de rééditer ce qu’on a réussi à faire l’an dernier. Nous avons été premiers ex æquo sur le premier Tournoi, deuxièmes sur le deuxième et vainqueurs sur le troisième.

Beaucoup de joueurs ont connu des problèmes physiques. Êtes-vous inquiet ?

Oui, il est est clair qu’on surveille de près leur état physique. Un joueur qui n’est pas apte ne peut pas être sélectionné. Nous sommes inquiets pour Jonathan Danty. On a parlé de croisé postérieur mais il y a aussi un doute sur le croisé antérieur. Au centre, Virimi Vakatawa a arrêté, Arthur Vincent doit revenir d’un croisé. Le poste se fragilise. Il y a le retour de blessure de Gabin Villière qui est en bonne voie. Pour le Tournoi, ça risque d’être juste mais on le suit. François Cros n’a pas encore rejoué. Pareil pour Jean-Baptiste Gros qui ne sera pas prêt au moins pour le début du Tournoi mais peut-être pour la deuxième partie. Il y a des doutes sur Pierre Bourgarit. On parle de croisé postérieur, d’un arrêt de six à huit semaines. Pour Uini Atonio, le genou est touché mais on a de bonnes nouvelles. Il devrait être disponible pour le stage de préparation à Capbreton. Pour Damian Penaud, c’est une déchirure de degré 1 aux ischio-jambiers. C’est dix jours d’arrêt, il sera disponible. Pour Matthieu Jalibert, ce sont les ischios aussi avec quinze jours d’arrêt. Cela ne va pas les empêcher d’être retenus. On a enfin appris aujourd’hui la blessure au doigt de Peato Mauvaka. On parle d’une fracture, il ne sera peut-être pas disponible pour le début du Tournoi.

Risquez-vous d’appeler de nouveaux joueurs du coup ?

Je peux en citer. On suit de près Julien Delbouis, Léo Barré, Louis Bielle-Biarrey, Romain Buros, Ethan Dumortier. Sur les avants, il n’y a pas trop de nouvelles têtes en vue mais une vraie émulation, notamment en deuxième ligne avec Paul Willemse qui revient, Bastien Chalureau qui a passé un cap, Emmanuel Meafou qu’on surveille de près, qui n’est pas encore sélectionnable mais cela ne saurait tarder.

Vous avez parlé des absents au centre. Peut-on revoir l’associer Romain Ntamack en numéro 12 ?

Tout est possible, on envisage tout. Yoram Moefana a aussi fait de très bonnes entrées au centre. Il est possible que Gaël Fickou soit aligné avec lui. Il y a Delbouis, Emilien Gailleton qu’on a pris avec nous ? Dimitri Delibes, Pierre-Louis Barassi. On a des options. Tani Vili aussi qu’on n’a pas pris mais qu’on suit.

À l’arrière, que peuvent changer la suspension actuelle de Thomas Ramos, ou le retour de blessure de Melvin Jaminet et de Romain Buros ?

Thomas Ramos a été très bon avec nous en novembre. Vous saviez qu’il y avait un peu de pression sur lui, car Melvyn Jaminet avait enchaîné presque toute la série de dix victoires. Il a répondu présent mais il est malheureusement suspendu pour un geste répréhensible qu’il paye cher. On est dans la maîtrise émotionnelle. Jaminet revient à son meilleur niveau. Et effectivement, Romain Buros peut jouer arrière ou ailier. Il marque des points tous les week-ends avec son équipe. Il sera normalement dans les 42. Il y a aussi une grosse émulation à ce poste.

Certains joueurs sont moins performants en club ces derniers mois, comme Cameron Woki. Ont-ils un totem d’immunité avec vous ?

Je ne pense pas que Cameron possède un totem d’immunité. On essaye de construire la meilleure équipe de France possible. On ne demande pas aux joueurs de traverser le terrain tous les week-ends en championnat. On a une idée de leur niveau de base et on a surtout besoin de connaître leur engagement pour venir en sélection. Avec notre méthode d’entraînement, on arrive à très vite voir si les joueurs sont prêts ou pas. Je ne vais pas citer d’exemples de joueurs, qui ne brillaient pas nécessairement en club, mais qui ont acquis un niveau d’expérience collective qui leur permet de rester connectés.

La Fédération a connu la mise en retrait du président Bernard Laporte, après sa condamnation, et le maintien du président délégué sera soumis à un vote. Cette incertitude vous perturbe-t-elle ?

On suit ça de près même si, aujourd’hui, on fait ce qu’on peut de mieux sur le terrain. Cela ne nous appartient pas. Ce que je peux dire, c’est qu’au mois décembre, pendant la tempête, Bernard Laporte m’a demandé deux choses. Continuer quoi qu’il arrive à tracer notre route vers la Coupe du monde 2023 et préparer le mandat d’après, jusqu’en 2027. Nous sommes totalement engagés dans cette mission. On a besoin de garder cette vision que l’on a construite depuis trois ans. La continuité nous a permis de passer les caps et de progresser collectivement. Nous allons encore nous améliorer. On a besoin de visibilité.

Avez-vous peur que l’image du rugby français soit écornée ?

On fait ce qu’on peut. Depuis trois ans, le XV de France, à travers le monde, a œuvré pour cette image. Quand on rentre dans un Stade de France plein et chauffé à blanc, quand on aligne les guichets fermés, qu’on a des audiences à 10 millions et une croissance de licenciés qui dépasse les 10 %, on peut dire que l’image du rugby français est positive. Il brille à travers le monde. Ce sont des signes qui ne trompent pas.

Pierre Mignoni, que vous avez sollicité pour intégrer le staff de l’équipe de France après la Copupe du monde, a annoncé qu’il resterait à Toulon. Comment avez-vous réagi ?

J’ai suivi ce qui se disait et s’écrivait. Je veux d’abord dire que, depuis trois ans, Pierre Mignoni collabore avec nous. Il nous a ouvert les portes à Lyon, on a beaucoup échangé, au moins une fois par semaine, sur ses joueurs. On a continué quand il est parti à Toulon. Il faut rendre hommage à son travail, le saluer et le remercier. C’est vrai que, dans le cadre du futur staff pour le mandat jusqu’en 2027, Pierre Mignoni pouvait potentiellement y entrer avec ses compétences mais on n’a même pas eu le temps d’échanger. La mini-tornade a obligé Pierre à communiquer vite et fort vis-à-vis des supporters de Toulon. Il a annoncé qu’il se consacrerait à son club. C’est une position honorable.

Avez-vous officiellement signé votre contrat ?

Oui.

Souhaitez-vous que le prochain staff soit arrêté avant la Coupe du monde ?

On a du temps. On peut parler de Laurent Sempéré. Je confirme qu’il s’est engagé pour le prochain mandat. On a aussi beaucoup travaillé avec lui, comme avec Pierre Mignoni et d’autres techniciens. Il y a l’opportunité qu’il soit libre à la fin de la Coupe du monde pour les raisons que vous connaissez. Il présente des performances de haut niveau en touche, on cherchait des compétences avec le départ de Karim Ghezal. Je veux le saluer, comme Laurent Labit et Thibault Giroud qui nous quitteront et qui sont reconnus comme de très bons techniciens. Leurs compétences vont bénéficier à des clubs, donc à l’ensemble du rugby français.  

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