International - Le directeur général de la fédération galloise démissionne après des accusations de sexisme

Par Ghyslain Le Roy
  • Steve Phillips, patron de la fédération galloise, a préféré quitter son poste après les révélations d'actes sexistes au sein de sa fédération.
    Steve Phillips, patron de la fédération galloise, a préféré quitter son poste après les révélations d'actes sexistes au sein de sa fédération. PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
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INTERNATIONAL - Steve Phillips, patron de la fédération galloise, a démissionné de son poste suite au climat qui règne à la fédération pour des affaires de sexisme. Ce dernier n’était visé personnellement par aucune accusation, mais a préféré se retirer de son poste. 

Ce dimanche 29 janvier, la WRU a annoncé le départ du directeur général de la fédération galloise de rugby (WRU), Steve Phillips, une semaine après que plusieurs femmes au sein de l’organisation ont dénoncé la culture sexiste qui y régnait. À travers un communiqué, l'instance de rugby du pays de Galles, annonce que ce dernier que c'est une décision personnelle. "Phillips a assisté à la réunion sur la mise en place d’un groupe de travail annoncée vendredi pour enquêter sur les comportements sexistes, racistes ou homophobes au sein de la fédération, mais il est depuis arrivé à la conclusion qu’il ne peut plus être la personne à la tête du rugby gallois".

Bien que lui ne soit visé par aucune plainte, le dirigeant a préféré tourner la page en expliquant son choix dans le communiqué : "J'ai toujours eu les meilleurs intérêts du rugby gallois au cœur de chacune de mes actions et pensées, mais je suis arrivé à la conclusion qu'il est maintenant temps pour quelqu'un d'autre de montrer la voie." C'est Nigel Walker, qui était jusque-là directeur de la performance à la fédération, qui sera le directeur général par intérim.

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— Welsh Rugby Union \ud83c\udff4?????? (@WelshRugbyUnion) January 29, 2023

 

Le rugby gallois en crise sur et en dehors du terrain 

Lundi dernier, plusieurs femmes, dont Charlotte Wathan, alors directrice du rugby féminin à la WRU, avaient témoigné des propos sexistes dont elles avaient été victimes pendant des années, lors d'une émission de la BBC. "Un homme, au centre d’entraînement gallois de Glamorgan en 2019, a dit qu’il voulait me violer. Me ramener à l’hôtel, m’attacher sur le lit et me violer". Elle ajoute : "je me rappelle en avoir été malade, comme après un coup de poing dans l’estomac".

"Je me rappelle avoir été en état de choc et m’être dit : est-ce que j’ai vraiment entendu ça ? Tout le monde a ri", avait-elle poursuivi. "J’ai quitté la pièce et j’ai éclaté en sanglots". Une ancienne employée de la WRU, interrogée sous couvert de l’anonymat par la BBC, avait même affirmé avoir rédigé en 2018, un mémo pour son mari au cas où elle se suiciderait, à la suite de harcèlement sexiste.

Alors que le Tournoi des 6 Nations approche et que le XV du Poireau ne traverse pas sa meilleure période sur le terrain, notamment avec une tournée d'automne décevante ou l'équipe s'est inclinée à trois reprises en quatre rencontres. Cette affaire vient encore un peu plus bouleverser la Fédération qui se serait bien passée de celle-ci pour préparer le Tournoi dans une ambiance la plus sereine possible. 

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