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XV de France - "Repossession" : mots choisis ou pièges à com’ ?

  • Le sélectionneur Fabien Galthié a annoncé que les Bleus délaisseraient la "dépossession" pour de la "repossession". Vraiment ?
    Le sélectionneur Fabien Galthié a annoncé que les Bleus délaisseraient la "dépossession" pour de la "repossession". Vraiment ? Midi Olympique - Patrick Derewiany
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Fabien Galthié a affirmé que le Tournoi serait placé sous le signe de la "repossession" plutôt que la "dépossession". Révolution purement sémantique ou rugbystique ? Éléments de réponse…

S’il est bien une chose qu’on ne saurait reprocher à la communication Fabien Galthié, ce sont bien ses trouvailles en matière d’éléments de langage, si savamment étudiés qu’ils pénètrent l’inconscient collectif avec une rapidité déconcertante… En premier lieu, cette thématique de la "dépossession" dont la presse spécialisée a fait ses choux gras pendant trois ans, jusqu’à ce que Galthié décide de l’abandonner pour parler désormais de "repossession".

Une toute petite lettre (et un accent) d’écart pour signifier un réel changement, ou tout bonnement pour donner une connotation plus positive l’approche stratégique du XV de France de manière, dans la même logique du glissement sémantique de "remplaçants" en "finisseurs" ? S’il s’agira d’attendre le verdict du match contre l’Italie pour se faire une idée véritable, la réponse semble résider entre les deux, au vrai…

Évolution stratégique obligatoire

Pourquoi ? Parce que s’il s’avère - comme les premiers entraînements l’ont sous-entendu - que le staff des Bleus maintienne sa confiance à Thomas Ramos plutôt qu’à Jaminet, ce ne serait évidemment pas par hasard… Mais bien pour répondre différemment, d’un point de vue stratégique, à ce que les adversaires peuvent proposer. On songe notamment aux Australiens, qui avaient décidé face aux Bleus de reculer trois joueurs en permanence au fond du terrain pour mieux remporter les échanges de ping-pong rugby.

Romain Ntamack sera de nouveau le maître à jouer des Bleus à Rome dimanche prochain.
Romain Ntamack sera de nouveau le maître à jouer des Bleus à Rome dimanche prochain. Midi Olympique - Patrick Derewiany

De quoi émettre l’idée de tenir un peu plus le ballon en contre-attaque, voire d’utiliser de formes différentes de jeux au pied, en privilégiant les coups de pied de récupération en hauteur plutôt que d’occupation dans la profondeur ? On serait assez enclin à l’imaginer, qui plus est avec des ailiers comme Penaud ou Dumortier, très à l’aise sous les ballons hauts (sans parler de Villière, inégalable dans la pression et les contests au sol). Le concept de "repossession" prendrait ici tout son sens…

Vers un changement dans les formes de jeu au pied ?

Cela dit, quand bien même l’équipe de France s’est montrée globalement décevante car un peu trop scolaire dans son respect de la stratégie au mois de novembre, celle-ci aurait bien tort de se remettre totalement en question, sa volonté de "fermer" lui ayant malgré tout permis de très bien démarrer toutes ses rencontres avant de connaître des baisses de régime, justement en raison de (rares) ballons joués avec un peu trop de précipitation.

Voilà pourquoi il ne faut, à nos yeux, pas se bercer d’illusions quant au système qu’utiliseront les Bleus durant le Tournoi, qui se reposera avant tout sur son point fort, à savoir sa capacité à mettre la pression sur l’adversaire par son jeu au pied et sa défense, avant de se nourrir d’éventuels ballons de contre-attaque ou de turnovers. La différence principale attendue semblant résider, sur le papier, dans la forme des jeux au pied choisis plutôt que dans leur fréquence.

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