6 Nations 2023 - Irlande - France : le calme avant l’enfer

Par Nicolas Zanardi
Publié le Mis à jour
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6 NATIONS 2023 - À l'aube du combat titanesque qui attend les Bleus pour détrôner sur leurs terres les numéros un mondiaux, ces derniers se sont fendus dans la sérénité d’une ultime reconnaissance des lieux.

C’est avec quelques minutes d’avance sur leur planning que les Bleus sont arrivés à l’Aviva Stadium vendredi après-midi, pour une mise en place sans histoires. Et c’est bien à 14h30 pétantes que les 28 Tricolores se sont introduits sur la pelouse dublinoise pour un entraînement du capitaine dans la tradition du genre, comme un signe de leur volonté d’être parfaitement à l’heure face à l’immense défi qui les attend.

Et quand bien même la présence de plusieurs dizaines de petites mains en plein nettoyage des tribunes aurait pu les faire tiquer ou alimenter la part de paranoïa qu’induisent tous les grands rendez-vous, les Bleus n’y ont finalement porté aucune attention. "La reconnaissance était OK", souriait le manager du XV de France Raphaël Ibañez, qui confirmait "avoir ressenti beaucoup d’excitation tout au long de la semaine. C’est un privilège pour nous que de jouer contre le numéro un mondial, et un énorme challenge pour nous. Comme toujours ici, ça s’annonce très physique. Sur le plan athlétique, dans les collisions, ce sera très rude. Il faudra rivaliser de précision avec eux si nous voulons l’emporter."

Ibanez : "C’est peut-être aussi ça le paradis"

Une rencontre où le combat s’annonce évidemment LA donnée essentielle, où les Bleus voudront non seulement ne pas subir, mais prendre aussi du plaisir. "Le discours, c’est "Profitez !", annonçait Ibañez. La notion de plaisir est de toute façon essentielle dans notre projet. Il faut profiter de ces instants de veille de match, et surtout profiter du combat qui nous est promis demain dans ce magnifique stade." Un écrin de verdure annoncé comme chaud bouillant, mais dont le Landais souhaitait dédramatiser l’influence, fort de son passé de capitaine des Bleus.

"Lorsqu’il s’agit d’évoquer Dublin, j’ai naturellement le regard tourné vers le passé et le vieux stade de Lansdowne Road, avouait Ibañez à la frontière de la nostalgie. Ce stade avait un air de bout du monde, avec ce public debout, ces chants populaires qui descendaient des tribunes pendant 80 minutes… Ensuite, il y a eu la construction de cet Aviva Stadium un peu plus cosy, et j’y vois une relation avec la volonté des Irlandais de faire appel à leurs fans pour apporter un surplus d’enthousiasme à leur équipe. Mais je ne crois pas pour autant à cette idée d’enfer, comme j’ai pu le lire. L’enfer n’est peut-être pas très loin, mais c’est peut-être aussi ça le paradis." 

Aux Bleus d’en faire le leur, en tout cas, dont le dernier succès à Dublin en 2021 avait été décroché à huis clos. Pas exactement la même limonade que celle qui attend les Bleus demain, sous les yeux de 50000 braillards bien décidés à les voir enfin tomber...

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