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6 Nations - À Dublin, le jeu au pied sera capital

Par Arnaud Beurdeley
  • Antoine Dupont et les siens pourraient bien mettre la pression sur les Irlandais grâce à leurs jeux au pied.
    Antoine Dupont et les siens pourraient bien mettre la pression sur les Irlandais grâce à leurs jeux au pied. SUSA / Icon Sport - SUSA / Icon Sport
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Comme toujours face à l’Irlande, le jeu au pied sera capital. Toutefois, les Bleus devront probablement ajuster leur stratégie pour ne pas offrir trop de munitions à leur adversaire. Explications.

Cela ne vous aura pas échappé : depuis le début de l’ère Galthié chez les Bleus, le jeu au pied a pris une place prépondérante, pour ne pas dire capitale. À tel point que la "dépossession", mise en avant par le sélectionneur lui-même, a fait son apparition dans la sémantique rugbystique. Ses succès, le XV de France les a construits en gagnant la plupart du temps le "kicking game". Sur la série des treize victoires consécutives intervenues jusqu’à l’automne dernier, Antoine Dupont et ses partenaires ont, à dix reprises, tapé plus souvent dans le ballon que l’adversaire. Mais ils ont surtout tapé plus fort et plus loin, de sorte à l’enfermer dans son camp.

À l’aube de ce début de Tournoi, le patron des Bleus a promis de se tourner vers la "repossession". Un nouveau de plan de jeu difficile à percevoir lors de la première rencontre des Tricolores dimanche dernier à Rome. Certes, ils ont moins utilisé le jeu au pied (25) que les Italiens (26), mais ils leur ont aussi laissé la possession (43 % contre 57 %). Qu’en sera-t-il ce samedi à Dublin, face à l’Irlande, première nation mondiale au classement World Rugby ? Le brouillon transalpin sera-t-il remis au propre ? La question se pose. "Lors de notre premier match au Havre contre le Leinster qui ressemble beaucoup à l’équipe d’Irlande, nous leur avons donné, entre notre indiscipline et nos coups de pied en touche, 24 ballons à jouer sur touche, explique Rory Teague, entraîneur de l’attaque du Racing 92 qui a affronté le Leinster à deux reprises en Champions Cup cette saison. C’est beaucoup trop. Les équipes irlandaises se nourrissent essentiellement des phases statiques : mêlée, touche ou coup d’envoi. Elles excellent dans ces situations de jeu organisées." Le Racing l’a payé très cher (10-42).

"Éviter de sortir le ballon de l’aire de jeu"

Il est peu probable que les Bleus passent d’une utilisation du jeu au pied à outrance à une ultraconservation. Les solutions sont ailleurs. "L’objectif contre ce genre d’équipe, c’est d’éviter de sortir le ballon de l’aire de jeu pour ne pas leur permettre de lancer le jeu sur touche, ajoute Teague. Deux options : soit il faut avoir un jeu au pied très long, soit un jeu au pied au "contest". Seulement, les Irlandais sont très bons dans les duels aériens. Et surtout, dès que tu entres dans le camp irlandais, il est préférable de garder le ballon et enchaîner les temps de jeu. Quant au jeu au pied long, le plus important, c’est de viser les zones libres pour ne pas leur donner la possibilité de contre-attaquer." Et le technicien anglais de conclure : "De toute façon, globalement, moins tu donnes de ballons aux Irlandais, mieux c’est…"

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