6 Nations 2023 - Duel du jour : Beirne - Flament, les atypiques

Par Simon Valzer
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6 NATIONS 2023 - Dans un match qui promet d’être très disputé en conquête, et notamment en touche et dans le jeu au sol, le duel que vont se livrer les deux géants promet de valoir son pesant d’or. L’occasion pour nous de mettre en valeur leurs trajectoires originales.

Thibaud Flament, le porte-bonheur des Bleus

Le fameux ovni du rugby français et du Stade toulousain est en train de régler la concurrence. Profitant de l’absence de Cameron Woki qui avait repris le dessus sur lui l’année dernière, le colosse haut-garonnais montre, sortie après sortie, tant en club qu’en équipe de France, qu’il est bien le meilleur deuxième ligne gauche de France. Ses prestations en club ont d’ailleurs été nettement supérieures à celles de Woki, qui n’a toujours pas brillé sous les couleurs du Racing et sur la surface synthétique de l’Arena, un terrain pourtant censé sublimer ses qualités de vitesse et de déplacement.

Voilà pourquoi on serait tenté de penser que même si le Racingman avait été disponible, le Toulousain lui aurait grillé la politesse. Surtout pour disputer un Tournoi connu pour ses matchs d’hiver, ses affrontements frontaux, ses guerres des tranchées. Un registre dans lequel Flament et consorts seront attendus samedi à Dublin. Comme il le fit à Rome, Flament devra répondre présent en défense (17 plaquages effectués) ainsi qu’en conquête (deux touches captées, un lancer adverse volé), le tout en ne concédant qu’une pénalité.

Et vous savez quoi ? Thibaud Flament est une sorte de port-bonheur pour les Bleus. En 12 sélections, le Toulousain n’a encore jamais connu la défaite. Simple coïncidence ? Peut-être. Mais ajoutons que c’est également le cas en club cette saison : en 13 apparitions sous le maillot rouge et noir, Flament a systématiquement levé les bras au ciel au coup de sifflet final… Avouez que c’est trop gros pour être une simple coïncidence, non ?

Tadhg Beirne, révélation tardive mais éclatante

Comme celle de Thibaud Flament, la trajectoire qui mena Tadhg Beirne en sélection nationale ne fut pas droite. Loin s’en faut. Formé par le Leinster, il a dû se résoudre à l’exil pour aller trouver du temps de jeu. C’est au pays de Galles, plus précisément avec les Scarlets, que le géant irlandais a trouvé son bonheur. Avec 22 apparitions la première année puis 32 la suivante, l’Irlandais est rapidement devenu la poutre du pack de la formation galloise.

De quoi attirer l’attention des recruteurs du Munster sur lui, qui le firent venir à Cork l’année suivante. Un défi que le deuxième ligne releva avec brio, puisqu’il fut encore une fois capable de s’installer rapidement dans le XV de départ du Munster comme en témoignent ces 24 apparitions pour 22 titularisations en 2018. Une exposition conséquente, dans l’une des deux meilleures équipes d’Irlande qui lui a enfin ouvert les portes de sa sélection, en novembre 2018 face à l’Italie et aux USA.

Tadhg Beirne avec le Munster face au Stade toulousain en début d'année.
Tadhg Beirne avec le Munster face au Stade toulousain en début d'année. by Brendan Moran/Sportsfile/Icon Sport

Il fut appelé à disputer la Coupe du monde mais sans en jouer les premiers rôles, bloqué par Toner et Ryan. Depuis que le premier cité a pris sa retraite, c’est lui qui cale le côté gauche de l’attelage irlandais. Il lui arrive aussi de descendre en troisième ligne aile, pour densifier le pack. A aujourd’hui 31 ans, Beirne est au sommet de son art. Il fut l’un des acteurs majeurs de le tournée irlandaise en Nouvelle-Zélande, où les Celtes ont réussi l’exploit de s’imposer. La semaine dernière encore, il forma un duo redoutable avec son coéquipier James Ryan pour la victoire des Irlandais au pays de Galles. Un homme dont les Bleus feront bien de se méfier samedi…

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