Top 14 - Duel du jour : Melvyn Jaminet - Max Spring, les prétendants

Par Paul Arnould
  • Melvyn Jaminet et Max Spring
    Melvyn Jaminet et Max Spring
Publié le
Partager :

TOP 14 - Le Racing 92 accueille le Stade toulousain ce dimanche soir à la Paris la Défense Arena. Une rencontre capitale pour les Franciliens pour ne pas se faire distancer en haut du classement. L'affrontement entre la meilleure attaque contre la meilleure défense sera aussi l'occasion d'observer le duel entre Melvyn Jaminet et Max Spring. Le premier prétend à une place au Mondial, le second n'est pas si loin. 

Max Spring, la force tranquille 

Il n'a que 21 ans mais s'est déjà imposé comme titulaire indiscutable dans la formation du Racing 92. Max Spring a disputé 21 matchs cette saison, 16 fois avec le numéro 15 dans le dos au coup d'envoi. C'est réellement la saison dernière que le natif du Pays basque s'est révélé au grand public, profitant d'abord de la blessure de Kurtley Beale avant de devenir au gré de ses performances, le choix numéro un. Le départ de l'Australien n'a fait que renforcer la tendance et l'arrivée de Warrick Gelant, le Sud-Africain des Stormers, n'y a rien changé. Max Spring, c'est la force tranquille. Un gabarit plutôt léger (1m73 pour 75 kg) mais une vivacité, un sang-froid, une lucidité à toute épreuve qui font de lui une valeur sûre du championnat. Ses appuis électrisent les défenses adverses, et sa fiabilité sous les ballons hauts rassurent les siens. L'arrière modèle en somme, même s'il ne bute pas. 

Max Spring et son copain Nolann Le Garrec représentent le futur de l'équipe francilienne. Le club ne s'est pas trompé en le faisant prolonger jusqu'en 2025. L'arrière a connu une sélection avec le XV de France lors de la tournée au Japon l'été dernier. Une première mitigée pour l'ancien de Bayonne, à son avantage ballon en main en battant sept défenseurs nippons, mais plus ou moins fautif sur les deux essais encaissés par les Bleus. S'il est régulièrement appelé en semaine pour préparer les échéances du week-end avec les Bleus, Spring n'a pas (encore) eu la chance de connaître une nouvelle sélection. Il n'a pas été sélectionné parmi les 42 joueurs qui prépareront le "Crunch". Il faut dire qu'avec Melvyn Jaminet, son adversaire du soir, mais surtout Thomas Ramos depuis novembre, la concurrence à l'arrière est rude. 

Ce soir face à l'ancien perpignanais, Max Spring aura l'occasion de montrer toute l'étendue de son talent. Son club en a besoin, et lui aussi d'un point de vue plus personnel, pour montrer au staff du XV de France qu'il a sa place dans le groupe des 42, au moins. On ne prend pas beaucoup de risques en écrivant que l'ancien de Nafarroa reportera dans les années à venir la tunique bleue. 

Melvyn Jaminet à la recherche du second souffle

Sur le papier Melvyn Jaminet a tout pour lui. Buteur impressionnant, fiable sous les ballons hauts, possédant une bonne vision du jeu, il a aussi acquis de l'expérience en étant le titulaire au poste lors du grand chelem français en 2022 (12 sélections). Révélé au grand public avec l'Usap, il a choisi de quitter le cocon catalan pour rejoindre la Ville rose. Un choix courageux de sa part de rejoindre l'équipe où évolue Thomas Ramos, son principal concurrent en équipe de France, qui est d'ailleurs passé titulaire depuis sa blessure lors des tests de novembre.

"Je me suis posé la question (de rejoindre le Stade toulousain N.D.L.R.), expliquait-il dans le Midi Olympique à l'aube de la saison. Quand on rejoint un si grand club, on se met inévitablement en danger mais je pense que c’est ce qu’il me fallait. J’ai envie de progresser encore et c’est avec de la concurrence, rien qu’aux entraînements, que j’y arriverai. Ça va nous faire évoluer dans le bon sens, que ce soit pour le club et l’équipe de France. Si chacun joue le jeu, tout se passera bien."

Perturbé par sa blessure à la cheville, Jaminet a perdu son avance dans la hiérarchie. Il tente depuis d'inverser la tendance et ce déplacement à Nanterre est une nouvelle bonne occasion de montrer que le patron, c'est lui. Il garde pour lui un profil peut-être davantage "Galthié-compatible". On entend par là sa grande fiabilité sous les ballons hauts, son jeu au pied d'occupation très performant, et sa lecture du jeu qui lui permet de combler bien souvent les manques. Si Ramos garde la confiance du staff des Bleus pour le moment, Jaminet n'a pas dit son dernier mot. 

"Melvyn Jaminet, c'est le jeu au pied le plus long et le plus haut du circuit international", disait d'ailleurs Fabien Gathié dans les colonnes du Midi Olympique en préambule du Tournoi. Cette saison, l'enfant de la rade a joué 14 matchs avec le Stade toulousain pour deux essais et 103 points marqués. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?