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Tournoi des 6 Nations - Que vaut ce XV de la Rose ?

Par Marc Duzan
  • Maro Itoje a joué l'ensemble des rencontres du Tournoi des 6 Nations 2023.
    Maro Itoje a joué l'ensemble des rencontres du Tournoi des 6 Nations 2023. SUSA / Icon Sport - SUSA / Icon Sport
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Le XV de la Rose, dont a hérité Steve Borthwick il y a deux mois, est en chantier. Voici pourquoi…

Steve Borthwick, nommé en lieu et place d’Eddie Jones en fin d’année dernière, a hérité d’une équipe en souffrance, d’une équipe en chantier. Au vrai, l’ampleur de la tâche qui l’attend aujourd’hui ressemble même à celle qui guettait Fabien Galthié à l’hiver 2020, au jour où l’ancien capitaine des Bleus prit en mains la sélection tricolore. À son arrivée au pouvoir, Borthwick, ancien manager de Leicester et ex-deuxième ligne du XV de la Rose, eut d’ailleurs des mots particulièrement durs envers son prédécesseur Eddie Jones, estimant dans la presse britannique qu’actuellement, "l’Angleterre n’était bonne à rien". A-t-il raison ? Et Jones, aujourd’hui sélectionneur des Wallabies, a-t-il laissé un champ de ruines outre-Manche ?

Disons que la sortie de Borthwick au sujet de son ancien boss à l’époque où il s’occupait de la conquête anglaise, est quelque peu fallacieuse, pour ne pas dire d’une totale mauvaise foi. À l’hiver 2023, le XV de la Rose n’est certes plus l’équipe - finaliste du dernier Mondial au Japon - qui dominait la planète il y a encore trois ans. Mais cette Angleterre-là garde néanmoins des bases solides, que ce soit dans l’alignement en touche, les mauls pénétrants ou l’animation offensive : ici, notons néanmoins que le fait d’avoir récemment greffé au collectif le trois-quarts centre Ollie Lawrence, boudé par Jones, au milieu du terrain anglais, a donné un peu plus de percussion au jeu british.

Itoje n’est plus le joueur qu’il était

Mais si Kyle Sinckler, le pilier droit, est un excellent porteur de balles, il a en revanche de sérieuses carences en mêlée fermée et celles-ci se sont confirmées lors des trois premiers rounds du Tournoi, face à l’Italie, l’Ecosse ou le pays de Galles. Le demi de mêlée Jack van Poortvliet, né à Norwich et licencié à Leicester, est lui un numéro 9 d’honnête facture mais n’a rien en commun avec Antoine Dupont ou les plus dangereux spécialistes du poste.

Devant lui, le numéro 8 des Quins Alex Dombrandt, considéré comme le joueur le plus puissant du Premiership, n’a pas encore confirmé au niveau international les espoirs placés en lui. Quant à l’arrière Freddie Steward, si brillant dans les airs, il manque encore de rayonnement balle en mains. Plus problématique, le dieu vivant Maro Itoje, pierre angulaire de la dernière campagne au Japon en 2019, n’est plus vraiment le joueur qu’il était. Dès lors, sont-ils plus prenables que jamais ou ce déplacement à Twickenham sera, comme tous ceux l’ayant précédé, un bon vieux traquenard ?

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