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Top 14 - Genesis Mamea Lemalu, la foi et la forme

Par Vincent BISSONNET
  • Genesis Mamea Lemalu est le joueur de l’Usap comptant le plus de plaquages à son actif cette saison (117).
    Genesis Mamea Lemalu est le joueur de l’Usap comptant le plus de plaquages à son actif cette saison (117). Icon Sport - Icon Sport
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Perpignan à 34 ans, genesis Mamea Lemalu reste un des fers de lance du pack sang et or. Le samoan est en mission pour son club. Comme il l’est depuis le début de sa tortueuse carrière.

Genesis Mamea Lemalu (34 ans), comme d’autres glorieux trentenaires de l’effectif sang et or (Lam, Halanukonuka, Fa’asalele…), continue de défier les lois du temps. Le natif de Wellington figure encore parmi les Catalans les plus impactant, surtout depuis le début de l’année, sa montée en puissance coïncidant avec le regain de l’Usap : cette saison, il pèse 16 matchs, deux essais, quatre franchissements, 24 défenseurs battus et 117 plaquages.

Mais quel est son secret ? « La clé, c’est la récupération. Quand j’étais jeune, je ne faisais pas de bains froids, d’étirements… Pour rester en pleines possessions de mes moyens, je suis beaucoup plus vigilant sur tout ce qui est à côté du rugby, l’alimentation, la récupération… » L’enjeu le vaut bien : « Nous sommes dans un sport de contact, tout ce qu’il faut, c’est se battre. Cette équipe mérite que l’on donne le meilleur de nous. C’est notre mission de rester en Top 14. Même si on sait que l’on est vu comme les petits, c’est notre place. »

Quoi qu’il arrive, ce fils d’une famille pieuse - Genesis faisait référence à la Génèse, le premier livre de la Bible - garde la foi. Celle qui l’accompagne depuis toujours. La même qui lui a permis de forcer le destin et de dépasser les frontières : « Après l’école, j’avais intégré l’académie de Wellington mais, au bout de trois ans, je n’avais pas été retenu avec l’équipe pro, raconte l’international samoan. Il faut dire que, devant moi, il y avait un paquet de All Blacks : Jerry Collins, Victor Vito, Rodney So’oialo… C’était dur de se faire une place. »

Mafi a changé son destin

Un étonnant rebond lui a offert l’opportunité de se mettre en valeur : « Je suis ensuite parti en Italie. J’avais eu le plan par le manager de mon premier club qui connaissait l’entraîneur de San Donà. Il cherchait un numéro 8. Je me suis dit : « Allez pourquoi pas, ça me fera une expérience et je jouerai dans un championnat national. » Tout était tellement différent. Ça a été enrichissant. Et en suivant, Wellington m’a fait revenir. » Mais jamais le numéro 8 ne deviendra un Hurricane : « J’ai joué en NPC et j’ai tenté d’obtenir un contrat en Super Rugby mais ça n’est jamais arrivé. C’est alors que j’ai appris que Mont-de-Marsan avait besoin d’un joker médical dans mon profil. »

Dans l’Hexagone, il trouve tout ce qu’il était en droit d’attendre : « J’ai découvert un nouveau rugby : c’était plus dur, ça allait moins vite. Mais tant mieux. Le jeu français me correspond. En suivant, j’ai passé deux ans à Bourgoin. La première année, j’étais avec ma femme et mon premier enfant. Puis nous avons eu un deuxième bébé et ma femme est repartie en Nouvelle-Zélande lors de la deuxième saison pour être proche de la famille. Je suis resté seul. Et normalement, j’aurais dû rentrer au pays à la fin de cette année-là. » Un deuxième coup du sort va changer ses plans : « Un jour, j’ai parlé avec Lifeimi Mafi qui jouait alors à Perpignan. Il m’a dit : « Eh, le club cherche un 8. » Il a parlé à ses coachs et l’affaire s’est conclue. J’ai alors appelé ma femme pour la prévenir : "C’est toi qui vas venir en fait. » Je lui ai envoyé plein de photos pour la convaincre. »

C’était en 2016. Depuis, il a porté à 150 reprises la tunique sang et or : « Ça fait sept ans et je suis toujours là. Il y a eu des hauts et des bas mais c’est une sacrée aventure. Et ma famille est heureuse, alors je le suis aussi. Vous savez ce qu’on dit « happy life, happy wife ». C’est comme si j’avais gagné au loto en venant ici. J’ai grandi en tant qu’homme et en tant que joueur. » Foulera-t-il encore sur Aimé-Giral la saison prochaines alors que son contrat comporte une année optionnelle ? « Mon corps est en bon état, je peux encore faire des différences avec le ballon. Mais je ne me prends pas la tête avec ce qui arrivera plus tard.  La priorité reste de laisser l’Usap en Top 14.

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