Champions Cup - Yannick Bru raconté par Guy Novès au moment de retrouver Toulouse en quart de finale

Par Marc Duzan
  • Yannick Bru lors du match face à l'UBB.
    Yannick Bru lors du match face à l'UBB. Icon Sport - Icon Sport
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Ancien joueur puis entraîneur du Stade toulousain, Yannick Bru (49 ans) retrouvera son club de coeur samedi après-midi, en quarts de finale de Champions Cup. Mais cette fois-ci, à la tête d’une grande puissance ennemie…

C’est l’été dernier que Yannick Bru (49 ans) a tout plaqué, ou presque, pour aller vivre à Durban et intégrer, dans la foulée, le staff technique des Sharks. Et c’est donc avec une toute nouvelle casquette que l’ancien entraîneur des avants tricolores (2012-2017) retrouvera ce week-end le stade Ernest Wallon, où son équipe de Springboks (au nombre de neuf au coup d’envoi du dernier huitième, face au Munster) affrontera le Stade toulousain en quarts de finale de la Champions Cup.

Guy Novès, qui lança en 2007 la carrière d’entraîneur de son ancien talonneur, explique en préambule : « Yannick est un grand compétiteur mais surtout quelqu’un d’intelligent, quelqu’un qui est en permanence dans la recherche. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’avais décidé de l’intégrer dans le staff de Toulouse. J’avais besoin de gens comme lui autour de moi. Au-delà de ça, Yannick est une vraie machine de travail : comme la plupart des entraîneurs, il est un curé de ce métier, un garçon dédié aux choses du terrain.  » 

Au sujet de Bru, Novès, manager du Stade toulousain de 1993 à 2015 puis sélectionneur national de 2016 à 2017, poursuit ainsi : « Dès le début de sa carrière d’entraîneur, il a cherché à voir ce qui se faisait ailleurs. Yannick, c’est un globe-trotter. Il a des contacts avec des gens compétents dans le monde entier et pour avoir aujourd’hui sa propre méthode, il a su s’inspirer de toutes ces personnes ayant un jour croisé sa route. »

Guy Novès : « Après le derby basque, il était à deux doigts de tout quitter... »

De toute évidence, la cote actuelle de Yannick Bru, qui dirigera l’Union Bordeaux-Bègles la saison prochaine, est élevée. Pour autant, l’ancien talonneur international (18 sélections) a aussi connu son lot de galères dans sa carrière de coach. Licencié de son poste d’entraîneur du XV de France en 2017, il a alors vécu une traversée du désert de plusieurs mois avant de reprendre en mains l’Aviron bayonnais. Novès enchaîne ainsi : « Comme nous tous, il a très mal vécu cet épisode. Lui ne se sentait pas du tout concerné par ce qu’il se passait (entre Guy Novès et Bernard Laporte, N.D.L.R.). Avec Jeff Dubois (alors entraîneur des trois-quarts tricolores, N.D.L.R.), il faisait son travail et n’avait pas l’impression d’avoir quelque chose à se reprocher. Ils ont pourtant explosé avec moi alors qu’ils auraient mérité de continuer. Parce que c’était avec moi, et personne d’autre, que les gens (les dirigeants fédéraux de l’époque, N.D.L.R.) ne s’entendaient pas ».

Alors ? Sur les bords de l’Adour, où Yannick Bru resta ensuite quatre saisons, sa relation avec le président Philippe Tayeb commença comme une lune de miel avant de plutôt mal se terminer, sans qu’on ne sache vraiment ce qui fut à l’origine de la discorde entre les deux hommes. Novès, encore : «Après l’access match perdu par Bayonne dans le derby basque (printemps 2021, N.D.L.R.), il a eu un gros coup de moins bien. Il était même à deux doigts de tout quitter. Je lui ai alors dit : « Yannick, tu ne peux pas laisser le club sur un échec ». Il est resté et la saison d’après, est parti sur le titre de Pro D2 ».

\ud83d\udd35\u26aa\ufe0f L’AVIRON BAYONNAIS EST CHAMPION DE FRANCE DE PRO D2 ! Victorieux 49 - 20 du Stade montois, les Basques seront en Top 14 l’année prochaine. Mont-de-Marsan disputera son billet lors de l'access-match #FinaleProD2 #SMRAB pic.twitter.com/ONZdXqjXQj

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) June 5, 2022

C’est donc au gré de victoires remarquables (trois titres de champion de France avec Toulouse en 2008, 2011 et 2012, une coupe d’Europe en 2010 et deux titres de Pro D2 avec Bayonne) et de beignes monumentales que Yannick Bru s’est construit, au fil des ans. Et c’est aux commandes du paquet d’avants le plus effrayant de la compétition qu’il retrouve à présent sa première demeure toulousaine. Pour son plus grand plaisir ?

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