Champions Cup - Hastoy (La Rochelle) : "Très frustré jusque tard dans la semaine…"

Par Romain Asselin
  • Antoine Hastoy et ses coéquipiers comptent bien fournir une meilleure prestation ce week-end que celle fournie face à Gloucester.
    Antoine Hastoy et ses coéquipiers comptent bien fournir une meilleure prestation ce week-end que celle fournie face à Gloucester. Icon Sport - Icon Sport
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Mécontent de sa prestation à l’ouverture lors du huitième de finale remporté sur le fil face à Gloucester (29-26), le Rochelais Antoine Hastoy veut "montrer sa meilleure image" lors de la réception des Saracens, ce dimanche à Deflandre (16h).

Le retour du staff a-t-il été piquant en début de semaine ?

Oui, il a été piquant. Justifié, on va dire. L’équipe n’a pas fait la performance souhaitée. Surtout nous, les trois quarts. On a été pointés du doigt. Mais c’est une semaine de quart de finale, on ne va pas rester éternellement sur ce match de Gloucester… Si on passe ce week-end, on n'en parlera plus.

On imagine les trois quarts revanchards…

Bien sûr. On veut faire mieux, se faire plaisir beaucoup plus que contre Gloucester et aider l’équipe à être plus performante. On a fait une bonne semaine. Il nous reste encore demain (vendredi) pour peaufiner ça. On veut afficher plus d’envie et de précision.

Que représente pour vous – qui prenez part à votre première campagne de Champions Cup - le fait de jouer les Saracens ?

C'est beaucoup d'excitation. C'est un géant d'Europe ! Des grands joueurs, des joueurs qui ont gagné cette coupe d’Europe. Mais on ne va pas se rabaisser non plus. C’est un match à la vie à la mort, on a envie de passer. On va faire le meilleur match possible, on est concentrés sur ce match et sur nous.

Vous étiez venu à La Rochelle l’été dernier pour ce genre de grand rendez-vous. Avez-vous ressenti un plaisir particulier après votre tout premier match de phase finale ?

Honnêtement, ce serait vous mentir de dire que j’ai juste profité. J'ai été très frustré jusque tard dans la semaine… C’est pour ça que j’ai dit d’entrée qu’il fallait qu’on passe à autre chose. Parce que je l’ai assez ressassé. J’ai eu un peu de mal au début à passer à autre chose. Maintenant, c’est bon, je suis lancé vers les quarts de finale. Il y a des gros noms en face, il y a l’envie de les affronter.

Votre duel à distance avec Owen Farrell sera particulièrement suivi…

Bien sûr. C'est un grand joueur, on ne le présente plus. Je vais donner ma meilleure image, être le meilleur possible, jouer mon jeu. Lui a son jeu, il a son équipe aussi. Deux joueurs comme ça, ça va être un match normal.

Farrell fait partie des « traumatisés » de Twickenham (victoire 10-53 du XV de France pendant les 6 Nations, N.D.L.R). Sans doute aura-t-il l’envie de laver l’affront face à une équipe française, non ?

C’est possible qu’il s’en serve. Les Saracens avaient pas mal de joueurs qui jouaient pour l’Angleterre (Cinq affronteront La Rochelle : Farrel, Itoje, George, Malins et M. Vunipola). Après, ce n’est pas ce qu’on regarde non plus. On est piqués par notre dernier match. C’est un nouveau défi. Eux s’aident de ce qu’ils veulent.

Ces dix dernières minutes (contre Gloucester) étaient exceptionnelles à vivre ! On a beaucoup de chance d’avoir ça chaque week-end et cette ambiance dans la ville

En parlant d’aide, estimez-vous, comme votre manager Ronan O’Gara, que La Rochelle ne serait pas passée en quart "sans les supporters" ?

En tout cas, c’est sûr qu’on les entend pousser. Chaque match, ça nous fait beaucoup de bien. Ces dix dernières minutes (contre Gloucester) étaient exceptionnelles à vivre ! On a beaucoup de chance d’avoir ça chaque week-end et cette ambiance dans la ville. Cette ville respire le Stade rochelais, on le voit partout. Tu sors, tu rencontres tout le temps un mec qui a un polo du stade Rochelais, un pull ou autre. C’est beaucoup pour le rugby et ça se ressent le week-end. Chaque fois, c’est bienveillant, c’est top.

Les Saracens sont réputés pour leur "wolfpack" et cette défense qui met beaucoup de pression. Comment abordez-vous cet aspect, en tant qu’ouvreur ?

On regarde énormément comment ils défendent, je regarde pas mal de matchs. Il va falloir trouver les solutions, j’espère qu’on a dit les bonnes choses cette semaine. On ne va pas taper contre un mur éternellement. S’il faut alterner, on alternera. A la charnière, on est au point sur ça, je pense. Il va falloir être précis pour réaliser ces gestes.

Que change à vos yeux la présence d’Ulupano Seuteni, au poste de second centre, par rapport à Raymond Rhule ?

Ces deux joueurs ont des profils différents. Seuteni amène un peu de variété, on sait qu’il a une très, très bonne passe, il peut aller toucher les largeurs facilement. En défense, il est aussi très bon, il s’engage beaucoup. C’est bien de l’avoir avec nous ce week-end.

Vous êtes-vous nourri des conseils de Will Skelton, aussi sacré champion d’Europe avec les Saracens (2017, 2019) ?

C’est venu naturellement. Will a parlé de leur environnement. Il y a passé quatre ans donc il a beaucoup d’amis là-bas. Leur jeu a pas mal changé, pas leur esprit de gagnant. Ils vont venir ici et vouloir gagner en nous analysant très bien.

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