Baky écrit - Pour un homme d'honneur

Par Rugbyrama
  • La chronique de Baky
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Publié le Mis à jour
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En plein dans l'actualité du moment avec la sortie de "Pour l'honneur" (ce mercredi 3 mai) le film de Philippe Guillard, Baky écrit revient dans sa chronique hebdomadaire sur son implication dans le long métrage et la joie qui l'a eu de participer au tournage.

Quand Philippe Guillard m’a appelé le 14 juillet de l’année dernière, j’étais surpris de ne pas être surpris. On ne se connaissait, pour ainsi dire, pas. Pourtant la discussion engagée ce jour-là au téléphone, était sans ambages. Lui avait suivi mes pérégrinations à l’hôpital Sainte Périne et sur les terrains. Et moi les siennes. D’abord au bord des terrains du Top 14, débraillé, casque de travers. Sa carrière de joueur m’est quasi inconnue, a l’époque j’étais plus Richard Dacoury que Jean-Baptiste Lafond. Puis au cinéma. Avec ses films aux fortunes diverses, mais dont on ne pouvait passer à côté. Bien que je n’en eusse vu aucun jusqu’alors.

C’était pour parler cinéma que l’ancien ailier du Racing m’appelait. Entre autres. Car la conversation avait vite pris des allures de retrouvailles entre vieux copains. Paradoxal, me direz-vous. Pas quand vous avez pratiqué le même sport, et que vous avez bon nombre d’amis en commun.

Et puis surtout, cette passion pour l’écriture. Lui écrit des films, des scénarios, des belles histoires, des personnages. Et moi, quand le syndrome de l’imposteur daigne me lâcher du lest, j’écris des chroniques et j’essaie d’écrire. Ou de décrire.

Philippe m’a demandé de participer à son film d’une manière qui ne pouvait pas plus me ravir. Je devais l’aider sur une scène du film, en apportant mon regard et mon expérience personnelle.

J’ai pu découvrir ce qu’était un plateau au cinéma, un combo, et plein d’autres termes qui sonnaient comme des borborygmes pour le profane que j’étais. 2 jours donc à observer Philippe diriger les comédiens, mais aussi les ingénieurs, les preneurs, les opérateurs, les cadreurs, les gaffeurs…
J’étais comme à Disneyland. Émerveillé par ce remue-ménage, qui se brisait le temps d’une prise, avant de repartir de plus belle.

Pour son 5e film en tant que réalisateur, le natif des Abymes, aborde un sujet de société à travers le prisme du rugby. Sport qui se veut le plus inclusif, clamant haut et fort que la solidarité est son étoile du berger. En traitant du sujet de l'immigration, sur fond de rivalité rugbystique ancestrale entre deux villages, Philippe Guillard a voulu prendre le rugby à son propre jeu. Vous êtes solidaires ? Montrez-le-nous. Vous êtes dans le partage ? Faites-en la démonstration. Je n’y vois pas d’autres prétentions.

J’en vois déjà se boucher le nez, fuyant la prétendue couture de fil blanc qui entoure ce film. Il est vrai que le bon sentiment n’a quasiment plus voix au chapitre.

N’en déplaise à certains, Philippe sait raconter des belles histoires, sans fatuité ni présomption. Celle-là me tient à cœur. Elle me parle. Et souvent quand on me parle, en retour j’écris. Et comme une supplique, je demande à Philippe Guillard de continuer à en faire autant.

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