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Top 14 - L'enseignement du week-end : Brive, le fol espoir

Par Simon Valzer
  • Marcel Van Der Merwe lors du dernier match face à Toulon.
    Marcel Van Der Merwe lors du dernier match face à Toulon. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Animés d’un état d’esprit absolument irréprochable, les Brivistes ont gagné le droit de continuer de rêver au maintien.

Brive respire encore. Qui l’eut cru, hein ? À deux journées de la fin, les hommes de Patrice Collazo ont réussi le tour de force de s’imposer sur la pelouse du champion de France en titre pour revenir ainsi à quatre unités de Perpignan, finalement défait à Lyon après un match aux multiples retournements de situation. D’ailleurs, il ne vaut mieux pas être cardiaque si l’on est un supporter du CAB en ce moment. Car chaque week-end, les Corréziens passent par toutes les émotions. À l’issue du match, l’entraîneur-adjoint Jean-Baptiste Péjoine se remémorait la pénalité manquée par le Palois Zack Henry, il y a deux semaines, qui aurait précipité le club en Pro D2 : « Le poteau au Stadium nous fait du bien. Tout aurait pu s’arrêter. Mais non. Et là encore, avec Perpignan devant à quatre minutes de la fin, tout aurait pu s’arrêter. Et toujours pas. Est-ce qu’on va mourir le week-end prochain ? Je ne crois pas. Et les joueurs non plus. Mais il nous faudra un stade chauffé à blanc samedi parce que nous n’avons strictement rien fait.Nous n’avons pas notre destin en main. Nous avons juste grappillé quatrepoints, on n’a pas fini le boulot. On n’a rien fait mais on est là. Un peu plus près. »

Sanchez : « C’est un groupe très spécial »

Un peu plus près d’un maintien qui s’est encore une fois dangereusement éloigné pendant la rencontre, puisque Brive a été virtuellement relégué en Pro D2 peu après l’heure de jeu, quand l’Usap réalisait l’exploit sur la pelouse de Lyon et que Brive perdait à Montpellier : « à la 60e, on était en Pro D2, confirmait l’ouvreur argentin Nicolas Sanchez. Mais sur le terrain, on ne le savait pas. On s’est dit qu’on ne regarderait pas les scores. » En tribune, le staff corrézien était en ébullition. « Mine de rien, on devait quand même rester très concentrés de notre côté parce que ce carton rouge nous a bien compliqué la tâche », nuançait Péjoine.

C’est pourtant avec beaucoup de sang-froid que le staff a œuvré à la mi-temps : « C’est là que nous avons gagné le match, assurait le technicien. On a décidé de ne plus aller sur les extérieurs, de rester au cœur du jeu, d’insister sur les ballons portés. Les remplaçants allaient entrer pour faire reposer momentanément certains joueurs qui allaient retourner sur le terrain. On s’était programmé à gagner. » Les retours des Van der Merwe, Paulos et Bruni ont effectivement été décisifs. Pas un hasard si ce dernier a marqué…

Une victoire tactique donc, mais aussi humaine. « Depuis mon arrivée, j’ai senti qu’il y avait un groupe très spécial. Une ambiance à part et je ne parle pas que dans l’équipe… C’est aussi le cas dans la ville. Tu sens que tout le monde est derrière le club », souriait Sanchez. Une rage de vivre dont les Brivistes s’étaient inspirés de Soyaux-Angoulême, la veille : « On s’est inspiré du chassé-croisé entre Soyaux-Angoulême et Carcassonne en Pro D2, concluait Péjoine. Cela montre bien que dans le sport, tant que tu es en vie, tout est possible. Et nous sommes encore en vie ce soir. » « Quand je crois que je suis mort, je ne suis pas mort », disait le poète.

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