International - En février dernier, la crise éclatait entre les Gallois et leur fédération

  • Alun Wyn Jones, capitaine du pays de Galles, avec ses coéquipiers
    Alun Wyn Jones, capitaine du pays de Galles, avec ses coéquipiers Icon Sport - PA Images
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Alun Wyn Jones et Justin Tipuric, deux cadres emblématiques de la sélection galloise, ont annoncé leur retraite internationale ce vendredi. L'occasion de faire un rappel sur la situation délicate du rugby gallois...

Alun Wyn Jones (37 ans, 158 sélections) et Justin Tipuric (33 ans, 93 sélections) ont annoncé ce vendredi, et à la surprise générale, leur retraite internationale. À trois mois seulement de la Coupe du monde, à une semaine du premier rassemblement de la sélection galloise, et alors que les deux joueurs en question étaient présélectionnés, cette nouvelle a de quoi interroger.

Faut-il y voir un lien de cause à effet avec la situation délicate au pays de Galles ? Leur annonce fut très sobre et aucune cause en particulier n'a été évoquée, bien que Tipuric ait exprimé sa joie quant au temps qu'il passerait avec ses enfants. Dès lors, impossible de ne pas penser à la crise du rugby gallois.

Des joueurs sans visibilité sur la saison prochaine

En février dernier, dans les deux semaines qui précédaient le choc face à l'Angleterre, un appel à l'aide était lancé par un titulaire du XV du Poireau, dans les colonnes du Daily Mail : "Je n'arrive pas à croire que je suis à cinq mois de la fin de mon contrat, à huit mois de la Coupe du monde et mon avenir n'est pas encore certain. Je ne peux pas demander de prêt à la banque et je suis sous antidépresseurs. Si jamais je me blesse gravement, ma carrière sera sans doute terminée. Et pendant ce temps, la fédération gagne des dizaines de millions d'euros." Plusieurs joueurs affichaient leur soutien sur les réseaux sociaux, dont Willis Halaholo : "Ça doit être bien de savoir que vous pourrez toujours subvenir aux besoins de vos enfants dans quatre mois."

On est arrivé à un point critique parce que c'était censé être réglé il y a dix-huit mois

Un risque de grève est confirmé pour le match contre l'Angleterre. "Je suppose que c'est une possibilité, je ne peux pas le nier", affirmait Alun Wyn Jones, qui a assumé son rôle de porte-parole. La raison ? La première est bel et bien financière, avec les négociations des contrats pour les prochaines saisons qui sont largement à la baisse. De 400 000£, les meilleurs salaires annuels seraient réduits à 280 000£. L'autre nerf de la guerre, c'est la très contestée règle des 60 sélections, minimum requis pour les joueurs évoluant à l'étranger afin d'être appelé en sélection. Avec ces grandes incertitudes, les rumeurs de départ se sont amplifiées, l'ailier Josh Adams en tête.

Ainsi, le capitaine emblématique de la sélection galloise, qui a aussi le record de sélections avec les Lions britanniques et irlandais (12 capes en 4 tournées), a évoqué le ras-le-bol des joueurs : "On est arrivé à un point critique parce que c’était censé être réglé il y a dix-huit mois. Nous comprenons qu’il y a une pression de partout, mais les joueurs n’ont pas eu voix au chapitre et des décisions ont été prises unilatéralement. [...] En fin de compte, si vous traitez mal les gens assez longtemps, vous arrivez là où nous nous trouvons."

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