Valence-Romans à une marche du bonheur

Johann Authier prône la prudence. "Je me méfie d’une qualification qui se joue sur 160 minutes. Albi est une équipe de qualité, de caractère. Les Tarnais vont jouer leur va-tout, à nous d’être sur nos gardes, de ne pas déjouer. " Tel est le sentiment qui prédomine dans les rangs du club drômois. "On a fait le boulot. Il nous reste le plus dur à réaliser, valider notre performance de la première manche. Soyons humbles, respectons l’adversaire afin d’éviter une désillusion", ajoute le capitaine Alexis Armary. Ce dernier en amont de la rencontre avait confié : "Nous avons appris de nos erreurs." Effectivement, il est bien loin le spectre de la saison dernière, où les Drômois battus sur la pelouse du stade Georges-Pompidou par Soyaux-Angoulême (18-21), n’avaient pas réussi à renverser la vapeur lors du match retour.

À Albi, les Damiers ont marqué de leur empreinte la rencontre au terme d’une première mi-temps de haut vol. Le staff l’avait annoncé : "Nous ne calculerons pas et nous développerons notre jeu." Sérénité et détermination, ce qui émanait du collectif lors de la préparation. Des sensations confirmées sur le terrain, maîtrise en première période, pugnacité et solidarité exemplaires lors des quarante dernières minutes.

Un groupe homogène

Ce succès est une demi-surprise tant depuis la large victoire face à Bourgoin, le VRDR rend des copies du haut vol si l’on excepte le dernier rendez-vous de la phase régulière à Chambéry. Un collectif qui s’adapte aux conditions climatiques à l’image de samedi et applique une idée directrice, mettre son jeu en place. Rien ne le perturbe, à l’image du forfait de dernière minute de Darrel Dyer. Florian Goumat suspendu, ce nouveau coup dur n’a pas déstabilisé l’efficacité de la deuxième ligne. "Darrell, n’était pas à 100 %. Nous avons pris la décision de le ménager. Nous pouvons compter sur François Uys et Ian Groenewald, deux joueurs d’expérience", insiste Johann Authier. On peut superposer cette situation à plusieurs postes, notamment en troisième ligne aile où Matthew Gicquel absent depuis plusieurs matchs est remplacé par un Sven Girlando impressionnant.

C’est aussi une charnière, Tim Menzel-Joris Moura qui anime le jeu à la perfection. D’autre à l’image de Quentin Gobet dont les blessures sont derrière lui et auteur d’une performance XXL, sont revenus à leur meilleur niveau. Un groupe qui aborde cette deuxième manche avec appétit, "Nous avons cherché à retrouver de la fraîcheur. Il est toujours plus facile de surmonter la fatigue, de se préparer, de peaufiner les détails après un tel succès. Mais j’insiste, Albi n’est pas résigné. Pour valider l’accession, nous ne devons pas nous poser de question, ne pas calculer à l’identique du match aller", termine le boss du sportif.

Les supporters attendus en nombre

L’exploit en terre albigeoise a déclenché un engouement que le club avait connu lors du match d’accession face à Blagnac en 2019. "Nous avons fait en sorte que cela soit la fête. Elle n’en sera que plus belle si nous décrochons le Graal. 9 000 spectateurs sont attendus. Ce soutien populaire est une plus-value pour l’équipe", affirme le président Laurent Beaugiraud.