Pro D2 - Oyonnax s'impose face à Grenoble et jouera en Top 14 la saison prochaine !

Le bouclier et la montée pour Oyonnax ! En mission depuis le début de la saison, leader incontesté du championnat qu’il a survolé, le club de l’Ain a battu Grenoble au stade Ernest Wallon de Toulouse, ce samedi soir, et a ainsi remporté le troisième titre de champion de France en Pro D2 de son histoire. Grâce à ce succès 14-3, les Oyomen retrouveront le Top 14 la saison prochaine, cinq ans après l’avoir quitté. Grenoble devra vite se remobiliser pour le match d’accession, qui aura lieu le 3 juin face à Perpignan ou Pau.

Oyonnax, grandissime favori de cette finale, a rempli l’objectif après lequel il courait depuis le début de la saison. Pourtant, rien ne fut simple pour le club du Haut-Bugey, qui est tombé sur une équipe de Grenoble plus que tenace. D’ailleurs, cette finale entre le premier de la phase régulière et son dauphin, a eu du mal à se lancer. En effet, dans un stade Ernest-Wallon loin d’être rempli (12 000 spectateurs), on a vu deux équipes plutôt fébriles en début de match, même si elles ne se sont pas ménagées au niveau de l’engagement. L’enjeu a plutôt pris le pas sur le jeu, puisque les deux équipes ont beaucoup utilisé le pied, pour ne pas se découvrir.

Les premiers points à la 35e

Dans cette finale loin d’être spectaculaire, donc, Oyonnax a eu une première occasion d’ouvrir le score, mais la tentative abordable de Jules Soulan a fui les poteaux (13e). Un instant plus tard, Romain Trouilloud s’est élancé de la ligne médiane, mais là aussi, le coup de pied du trois-quarts centre n’est pas passé entre les perches (16e). Du coup, sur l’action suivante, et après avoir obtenu une pénalité, Grenoble a préféré aller en touche, mais cette prise de risque n’a pas été récompensée (17e). Oyonnax a fait le même choix dans la foulée (21e), mais cette occasion n’a rien donné.

Entre deux équipes qui avaient un mal fou à se libérer, une formation d’Oyonnax plutôt indisciplinée (huit pénalités en première période) et des mêlées trop rarement stables, il a fallu attendre la 35e minute pour voir (enfin) les premiers points de ce match. Le club de l’Ain a trouvé la solution en proposant une longue séquence, sur laquelle les Oyomen ont retrouvé des courses tranchantes et Charlie Cassang, en force, a ouvert le score (7-0, 35e). Juste avant la pause, Grenoble a eu l’occasion d’égaliser. Les partenaires de Steeve Blanc-Mappaz ont préféré aller en touche plutôt que de prendre les points, mais Loic Credoz a arraché un ballon au sol, et à la mi-temps son équipe a viré en tête avec une avance de sept points.

Oyonnax prend l’avantage en mêlée et Callandret délivre tout un peuple

Le début de la seconde période a été marqué par les difficultés d’Oyonnax en touche, puisque fraîchement entré, le talonneur Benjamin Geledan a raté ses deux premiers lancers (44e, 46e). Il en manquera un troisième (70e) et au total les Oyomen ont galvaudé cinq touches dans ce match. Comme son talonneur, Jules Soulan n’a pas été dans son meilleur jour. L’ouvreur, décisif lors de la demi-finale, a péché dans le jeu au pied. Il a manqué deux pénalités coup sur coup (53e, 60e) et n’a pas permis à son équipe de prendre le large.

À l’heure de jeu, le score était toujours de 7-0 et Grenoble, grâce à la botte de Thomas Fortunel, a enfin débloqué le compteur des siens à un quart d’heure de la fin (7-3, 64e). Les Isérois ont alors redoublé d’efforts, mais si Oyonnax a eu du mal en touche, le leader de la phase régulière a véritablement pris le dessus en mêlée fermée sur cette fin de match.

Grâce à sa domination devant, “Oyo” a ainsi pu se sortir de situations dangereuses dans son camp, et dans le sillage d’un Loic Credoz excellent dans le combat d’avants, ou d’un Darren Sweetnam impérial sous les ballons hauts, Oyonnax a terminé fort. La bande à Tommy Raynaud a d’ailleurs eu une ultime possession à cinq mètres de l’en-but adverse à une minute de la fin, et Aurélien Callandret, servi petit côté par Hugo Fabrègue, a gagné son duel face à Karim Qadiri, pour délivrer le peuple rouge et noir.