Top 14 - Toulouse : l’orgueil des champions
Extrêmement frustrés d’être tombés au Leinster en demi-finale de Champions Cup cette saison, les Stadistes sont aujourd’hui portés par l’obsession de regagner un titre. Et d’asseoir leur suprématie face aux Rochelais.
Les Toulousains sont-ils en mission ? Par essence, oui, dès lors que l’odeur des phases finales se fait sentir. Mais peut-être plus encore ces dernières semaines. Parce que leur appétit n’a clairement pas été rassasié depuis plus d’un an. La saison passée ? Elle s’est achevée par deux demi-finales perdues, en Champions Cup au Leinster et en Top 14 face à Castres. Et ces deux défaites restent en travers de la gorge des Stadistes depuis de longs mois… C’est cette amertume qui les a guidés tout au long de l’exercice 2022-2023, ce que le troisième ligne international François Cros résumait ainsi dans ces colonnes : "Ce sont l’envie et la détermination qui nous portent pour faire mieux que l’an passé. On ne veut pas le revivre." Voilà pourquoi le staff a retenu les leçons et effectué une gestion parfaite de son groupe ces derniers mois, d’autant que l’équipe a occupé la première du classement en championnat, quasiment de bout en bout.
Mais si elle fut soulignée par tous, elle ne sera validée qu’en cas de titre samedi prochain. "Ça fait trois fois sur les quatre derniers championnats qu’on finit premiers, disait Ugo Mola avant la demi-finale face au Racing 92. Ça montre une forme de régularité. Malheureusement, on ne se paie qu’en gagnant. La régularité n’offre rien." Et, quand on faisait remarquer à Cros que Toulouse était dans le dernier carré de sa neuvième compétition d’affilée, lui clamait : "C’est bien mais si c’est pour se faire sortir en demie… L’histoire retient les champions, pas les demi-finalistes." Une tirade qui ne devait rien au hasard car, en ajoutant celle de Champions Cup fin avril au Leinster, lui et ses partenaires restaient sur trois demies perdues. Et le thème de la semaine passée était donc de "conjurer le sort", des mots répétés par tous les acteurs vendredi soir dans les entrailles d’Anoeta, pour ne pas laisser s’installer l’impression d’une malédiction. Elle fut brisée, et de quelle manière, face au Racingmen.
"Cela "titille" notre esprit de compétiteur"
Mais nul doute que ces mêmes Toulousains sont aussi habités, depuis un certain samedi 20 mai 2023, par le désir d’en découdre à nouveau avec les Rochelais. Parce que ces deux équipes survolent le rugby français, parce qu’elles ont l’habitude de se croiser en phase finale et parce que la suprématie est en jeu. Certains joueurs, tombés à Dublin trois semaines plus tôt, ont été frustrés de voir les Maritimes s’emparer du même Aviva Stadium face à leur bête noire pour s’offrir un deuxième sacre "européen" de rang. "C’était dur de regarder ce match dans le canapé", assurait Emmanuel Meafou. Mais la vexation est aussi un levier de motivation exceptionnel…
D’autant que La Rochelle a clairement changé de statut. "Cela "titille" évidemment notre esprit de compétiteur, soufflait Cros. Mais avancer un peu masqué par La Rochelle, ce n’est pas un problème." À la condition que les Rouge et Noir reprennent "leur" trône samedi soir et accrochent un vingt-deuxième Brennus à leur palmarès, le troisième sur les quatre dernières éditions. Question d’orgueil. S’il n’y avait pas de sacre cette saison ? Cros n’y allait pas par quatre chemins : "Ce serait un échec par rapport à la qualité de notre effectif." Et, pour y parvenir, Thibaud Flament ou Arthur Retière ne cachaient pas, avant même la deuxième demi-finale, leur préférence pour un duel contre leurs meilleurs ennemis rochelais. Le scénario est rêvé, reste à en écrire l’épilogue pour les Toulousains.
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