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Préparation du XV de France : les Bleus font le poids

Par Paul ARNOULD, envoyé spécial
  • Paul Willemse, qui bénéficie d'un gabarit imposant et donc parfois difficile à optimiser, a été une satisfaction de la prépa'.
    Paul Willemse, qui bénéficie d'un gabarit imposant et donc parfois difficile à optimiser, a été une satisfaction de la prépa'. Icon Sport - Pascal Della Zuana
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Les quarante-deux sélectionnés avec le XV de France sont apparus affûtés physiquement dès la première semaine de stage de préparation.

La dimension physique est souvent au cœur des préparations à la Coupe du monde. Encore plus pour le XV de France, qui a longtemps tenté de combler ses lacunes en dénaturant des rugbymen en seuls athlètes. Si la donne a changé pour ce Mondial avec des résultats probants depuis quatre ans et une continuité assumée, n’allez pas croire que le foncier sera négligé, surtout avec un Thibault Giroud en guide suprême de la performance. "Les joueurs n’étaient pas arrivés à ce niveau de forme physique en 2019, explique l’intéressé. Ça nous permet d’entrer directement dans des choses très précises, sans passer par un développement assez long sur le poids, les qualités d’endurance, de vitesse, etc."

Des revenants au niveau

Dans cette liste de quarante-deux chanceux, certains hommes ont vécu des saisons à géométrie variable. C’est le cas d’un Gabin Villière, de nombreuses fois ennuyé par les blessures ces derniers mois, de Melvyn Jaminet, qui a raté la fin d’exercice après avoir été touché pour la deuxième fois à une cheville, ou encore d’un Arthur Vincent qui justifie à lui-même la définition de "revenant" après avoir enchaîné deux blessures majeures à un genou. L’interrogation physique les concernant était légitime au moment de lancer ce premier stage mais l’entraînement du mardi semble avoir dissipé les doutes. "Gabin est nickel, il l’était déjà au mois de juin. Pour Arthur, on n’a pas attendu sur une chaise de voir la forme qu’il aurait, on l’a accompagné en lien avec le staff de Montpellier", applaudit Giroud.

Les finalistes épatent

Cette bonne surprise s’est aussi répercutée sur des joueurs au fort gabarit, qui ont parfois souffert d’un poids difficilement associable au rugby international moderne. Le Montpelliérain Paul Willemse, pour ne pas le citer - "qui a fait partie des meilleurs deuxième ligne du monde", dixit William Servat en évoquant une potentielle sélection de l’ovni Tuilagi (lire en page 3) - peut logiquement entrer dans cette catégorie et son cas entraîner quelques doutes. "C’était ma seule inquiétude", confirmait Giroud au sujet des joueurs potentiellement au-dessus de la moyenne sur la balance. "Je craignais qu’on galère à les ramener au niveau mais encore une fois, ils sont arrivés au poids demandé, ce qui nous a permis d’encore plus comprendre leur motivation." Enfin, quid des finalistes, qui ont mis un terme à leur saison le 17 juin au Stade de France, après de longs mois à batailler au plus haut niveau ? Une nouvelle fois, Toulousains comme Rochelais sont apparus très affûtés, loin d’être "cramés" par une saison à rallonge et un corps qui pourrait dire stop. Pour la première fois depuis bon nombre de Coupes du monde, les Bleus n’auront pas à rattraper un retard sur les autres prétendants au titre. Et c’est une première victoire en soi.

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