Coupe du monde de rugby 2023 - De Freitas (Portugal) : "Au vu de notre deuxième mi-temps, la victoire aurait presque été méritée"

  • Au coup de sifflet final, Thibault De Freitas est allé saluer le public portugais, venu en masse dans les travées du Stadium.
    Au coup de sifflet final, Thibault De Freitas est allé saluer le public portugais, venu en masse dans les travées du Stadium. Icon Sport
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Passé proche de battre la Géorgie pour la première fois depuis 2005, après une deuxième mi-temps de meilleure facture, le troisième ligne du Portugal, qui évolue à Floirac (Nationale 2), préfère retenir le positif après le match nul (18-18) sur la pelouse de Toulouse.
 

Vous êtes passés pas loin d’un exploit retentissant, à une minute près. Quel est le sentiment qui prédomine à l’issue de ce match ?

C’est assez exceptionnel pour nous. Depuis quelques années, c’est de plus en plus serré contre la Géorgie. C’est un peu dommage puisque la victoire nous tendait les bras. On fait une ou deux petites fautes stupides qui nous coûtent le match. Nous avons vraiment montré ce qu’était le caractère du Portugal, qu’on ne lâchait jamais rien. Notre groupe est comme ça, tous solidaires les uns avec les autres. On arrivera peut-être à faire quelque chose d’encore plus beau d’ici la fin du Mondial.

Le Portugal était à un coup de pied de décrocher la première victoire de son histoire en Coupe du monde ! #RWC2023 #GEOvPOR

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 23, 2023

Après la pause, dès le premier ballon, on a vraiment eu l’impression que vous étiez revenus avec de meilleures intentions. Quel a été le discours de Patrice Lagisquet dans les vestiaires ?

Pour être honnête, on a pris une sacrée secousse à la mi-temps. On n’a absolument pas appliqué le plan de jeu. Les consignes étaient de jouer sur les extérieurs et de garder notre identité. Dès que l’on a commencé à appliquer les consignes du staff, bizarrement, ce fut beaucoup mieux. Les Géorgiens sont plus lourds que nous et on a ainsi réussi à les mettre à mal physiquement en déplaçant beaucoup le ballon. On a également profité d’une conquête devenue plus propre, ce qui nous a permis de mettre en œuvre nos lancements de jeu, qui sont une de nos qualités.

En seconde période, vous avez remis la main sur le ballon et tenté de le conserver davantage. Était-ce une stratégie voulue de laisser la possession aux Géorgiens en première période ou c’est que vous n’y êtes tout simplement pas parvenus car un peu contre-nature?

Non, c’est juste que nous avons déjoué. Peut-être que le fait qu’il y ait un public incroyable - et que nous n’ayons pas l’habitude de vivre cela - a fait que les émotions ont pris le dessus. C’est qui est très positif, c’est que nous n’avons jamais rien lâché, même dans les moments les plus difficiles en première mi-temps. Jusqu’au bout, mes coéquipiers ont défendu la ligne bec et ongles pour ne pas encaisser un deuxième essai trop rapidement. Nous avons très bien redressé le tir au retour des vestiaires et au vu de notre deuxième mi-temps, la victoire aurait presque été méritée. Mais rien que de faire match nul, c’est énorme.

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Est-ce qu’il y a un petit regret sur cet essai de l’égalisation qui provient d’une dernière faute grossière de Pedro Loucas, largement évitable ?

On ne va pas blâmer un joueur en particulier. Ce n’est pas notre fonctionnement en interne. On aurait pu aussi ne pas prendre l’essai sur le maul… Nous pouvons aussi concrétiser des occasions avant cette action, où on n’est pas loin de marquer. Ne mettons la faute sur personne.

Dans ce match agréable et plein de suspense, Géorgiens et Portugais se sont particulièrement illustrés, notamment par leurs individualités. Et les facteurs X des deux équipes ont parfaitement exploité les espaces. Voici le baromètre de la rencontre \ud83d\udcc8 https://t.co/5t4lt7kfcj

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Vous avez réussi à faire déjouer les Gallois en imposant une forte pression défensive. Rebelote contre les Géorgiens. Est-ce une satisfaction ?

La force de caractère des Lobos est de lutter jusqu’au bout. Nous n’avons pas les plus gros gabarits mais nous sommes opiniâtres. Nous aimons aussi jouer dans le désordre et cela a, semble-t-il, perturbé nos adversaires.

Vous êtes né à Toulouse. Aviez-vous déjà évolué sur la pelouse du Stadium ?

Non, jamais. Je suis effectivement de Brax, à quelques kilomètres de Toulouse. C’est un rêve d’enfant qui se concrétise. Petit, je venais voir les matchs du Stade toulousain. J’ai porté les couleurs de Colomiers puis de Castres mais je n’avais jamais eu l’opportunité de jouer ici. Il n’y a pas beaucoup de joueurs qui peuvent se vanter d’avoir disputé un match de Coupe du monde au Stadium. J’ai encore du mal à réaliser. J’ai même vu mes parents pleurer dans les tribunes.

Et puis, quelle ferveur dans les tribunes…

En tant que régional de l’étape, je savais qu’il y aurait beaucoup de monde au Stadium. Il y a ici une forte communauté portugaise. Sans oublier la passion du public toulousain pour le rugby. En Coupe du monde, les spectateurs poussent souvent derrière le Petit Poucet, surtout s’il est joueur. Après notre prestation contre les Gallois, où personne ne nous attendait à ce niveau-là, on a marqué les esprits. À noter également que beaucoup de monde a aussi fait le déplacement depuis le Portugal. Cette ferveur fait vraiment du bien.

Cette ferveur s’est-elle étendue jusqu’au pays ?

Avec nos résultats qui s’améliorent, de plus en plus de Portugais s’intéressent à nous au pays. Et puis, comme on a aussi une philosophie de jeu plaisante, je pense que ça donne envie aux gens de regarder nos matchs.

Il reste deux rendez-vous à honorer contre le pays de Galles et les Fidji. Dans quel état d’esprit allez-vous les aborder après ces deux belles sorties ?

Au vu des résultats dans la poule, Australiens comme Fidjiens auront l’objectif de marquer un maximum de points contre nous pour soigner leur goal-average. Quoi qu’il arrive, on aura toujours l’étiquette du petit mais cela ne va pas nous empêcher de jouer comme on sait faire. Il reste deux matchs, personne ne nous voit gagnant mais on tentera crânement notre chance.

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