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Coupe du monde de rugby 2023 - Patrice Lagisquet (Portugal) : "Cette équipe est surprenante"

Par Rugbyrama
  • Patrice Lagisquet garde un œil sur ses hommes.
    Patrice Lagisquet garde un œil sur ses hommes. Icon Sport
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Le patron des «Loups» est revenu à froid sur le joli match nul acquis contre la Géorgie. Le technicien s’est montré très heureux de la prestation des siens, qui aura, il l’assure, une portée sur toute une génération de jeunes joueurs portugais.

Au lendemain de ce match nul accroché contre la Géorgie (18-18), quel enseignement tirez-vous de cette performance ?
L’équipe a des ressources. Nous avons des fragilités par moments : notre entame de match n’est bonne du tout et on multiplie les erreurs en conquête, en discipline, en défense… C’était sans doute dû à la charge émotionnelle liée à la présence des familles et des amis dans le stade. Les joueurs ont été submergés par les émotions. On avait certainement sous-estimé cet aspect-là (il sourit). Mais nous avons de la chance car on n’encaisse que très peu de points. Puis, nous sommes capables de réactions qui sont surprenantes. On paraît tellement bas et fragiles qu’on ne s’attend pas à sortir un essai magnifique comme ça a été le cas en première mi-temps.

Même après quatre ans, cette équipe vous réserve encore des surprises…
La capacité de réaction de cette équipe est formidable. Revenir de nulle part, retrouver de la confiance de la sorte, c’est toujours surprenant. Depuis ma venue dans le staff il y a quatre ans, c’est vraiment ce qui m’étonne le plus : les joueurs peuvent réagir quand ça semble vraiment aller mal.

Votre essai inscrit avant la pause contre le cours du match n’est-il pas le tournant ?
Oui. Après, ça n’est sûrement pas le seul. Les Géorgiens peuvent se dire qu’ils ont raté des occasions énormes, ce qui nous permet de rester en vie. Et sur cette action, ce que j’apprécie, c’est qu’on joue un avantage. On se libère et ça nous fait revenir dans la partie.

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Cette décision va à l’encontre de la tendance quasi systématique de taper au pied quand il y a un avantage…
Si on a un avantage, il faut jouer. L’arbitre nous donne l’opportunité d’avoir une séquence de jeu où l’on peut prendre des risques sans en payer les conséquences. Donc, il faut jouer à fond. Tenter le coup au pied immédiatement, tout le monde s’y attend et il n’y a pas d’effet de surprise.

Cela montre toute la qualité et le liant entre vos avants et vos trois-quarts…
Dans notre préparation, nous avons fait beaucoup de jeu avec les avants et les trois-quarts mélangés. On essaie de se trouver dans le désordre, pour augmenter notre lecture de la situation.

Mais n’avez-vous pas de regrets de laisser échapper la victoire alors que votre équipe bénéficiait d’une ultime pénalité ?
Non. Franchement, on peut exploser en première mi-temps. C’est vrai qu’en deuxième période, on n’est pas loin du compte mais, globalement, c’est un bon résultat pour le Portugal. Il y a toujours une part de regrets possible, mais vu le scénario du match, on n’a pas à se plaindre.

Cela va-t-il vous permettre de jouer encore plus libéré sur les deux derniers matchs ?
Oui, tout à fait. Toutefois, on doit bien gérer la dynamique de groupe. Car après avoir enchaîné deux matchs où l’intensité était forte, certains joueurs seront certainement très fatigués. Pour la qualification, ça va être difficile (il rit)... Donc, c’est l’occasion de faire entrer des joueurs dans la compétition parce que dans les enjeux de notre sélection, il y a aussi le fait de préparer l’avenir. On va en discuter avec le staff en vue du prochain match.

Votre présence dans cette Coupe du monde et vos performances actuelles sont une formidable vitrine pour le rugby au Portugal…
J’espère que ça va amener beaucoup de gamins à se tourner vers le rugby au Portugal. Il y a des joueurs comme Madeira qui se sont mis au rugby grâce à la génération 2007, qui avait participé au Mondial. Mais les clubs n’étaient pas prêts à recevoir autant de gamins dans les écoles de rugby. Cette année, c’est une discussion que tous les acteurs ont eu, clubs et Fédération : ils comptent bien s’occuper de ces gamins et élargir la base qui permettra dans le futur d’avoir des équipes compétitives.

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