Coupe du monde de rugby 2023 - Le fait du match Galles - Argentine : le petit couac de Rees-Zammit

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Les Gallois ont longtemps mené au score. Mais une action en apparence anodine a totalement relancé les Argentins, un dégagement en ballon mort de Louis Rees-Zammitt.

Cet Argentine-pays de Galles ne fut pas un sommet. Difficile de trouver une vérité suprême qui explique ce succès des Pumas. On les sentait mal embarqués à la pause, les Gallois se sont fait remonter au score, mais ils ont marqué deux beaux essais, le premier sur belle séquence collective, le second sur un exploit personnel de Tomos Williams.

À vrai dire, cette rencontre a basculé à 12-17 vers l’heure de jeu alors que les Gallois semblaient avoir le match en main. Et puis, l’ailier Louis Rees-Zammit a tenté depuis son camp un long coup de pied d’occupation. Et le ballon a roulé, roulé, jusqu’à mourir en ballon mort. Ce petit couac gallois a tout changé. Il a relancé totalement les Pumas qui nous avaient frappés par leur impuissance. Les hommes de Michael Cheika ont récupéré une mêlée dans les trente mètres adverses. Ils ont pu mettre en place une longue séquence de possession, sans beaucoup d'arabesques mais qui a fini par payer via Joel Sclavi, le pilier de La Rochelle qui venait juste d’entrer en jeu.

On notera au passage que cette période de domination des Pumas aurait pu être interrompue par un carton jaune à l’endroit de Guido Petti. M.Dickson appela la vidéo, et le joueur de l’UBB s’en sortit avec beaucoup de chance pour un supposé déblayage épaule contre tête. Même pas une pénalité contre lui. Nouveau coup du sort favorable aux Argentins.

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Ce n’était plus le même match

Voilà comment bascule un match entre deux équipes de niveau assez proche. Rees-Zammit et les Gallois ont payé cher ce mètre de trop. Avec un en-but plus large, le verdict aurait été différent. Dans les années 80-90, il y aurait eu renvoi aux 22. On ne dira jamais assez l’impact de cette règle en apparence anodine sur le jeu. Les joueurs sont désormais obligés de doser leur jeu au pied d’occupation. Se débarrasser d’un ballon au loin est devenu très dangereux. Il restait du temps, c’est sûr, après l’essai de Sclavi. Mais ce n’était plus le même match et le pauvre Rees-Zammit loupa de peu un ultime exploit avec un saut de l’ange terminé pour quelques centimètres en touche. Décidément, les dieux n’étaient pas de son côté.

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