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XV de France - Le choix de Paul Gabrillagues, au nom du combat

  • De retour en Bleu, le Parisien Paul Gabrillagues aura pour mission de s’atteler à des tâches obscures.
    De retour en Bleu, le Parisien Paul Gabrillagues aura pour mission de s’atteler à des tâches obscures. Icon Sport
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Si Cameron Woki devrait être le seul titulaire "disponible" du quart de finale à rester sur le banc, c’est en raison de la volonté du staff des bleus de densifier les phases de ruck face à l’Irlande...

Lors de l’entretien qu’il nous avait accordé dans ces colonnes, Fabien Galthié avait livré une analyse cruciale, pourtant passée inaperçue. "Le rugby se joue à trois niveaux : au sol, à hauteur d’homme et dans les airs, avait détaillé le sélectionneur du XV de France. Les marges de progression sont clairement identifiées. On doit être encore plus pertinents dans le jeu au sol, avec ou sans le ballon ; dans le défi homme à homme, où de petits détails doivent nous amener à être plus performants, même si on l’est déjà ; le troisième point d’amélioration se joue dans les airs. Là, la règle de base n’est pas technique. Il n’est question que d’engagement. […] Je vais vous donner un chiffre : nous avons terminé le quart de finale contre l’Afrique du Sud à égalité avec les Boks sur les duels aériens : 33 % chacun. Or, tout le monde a l’impression que nous avons perdu cette lutte dans les airs. Pourquoi ? Parce que nous avons perdu la lutte au sol après ces duels aériens. Un duel en l’air, c’est un engagement de deux joueurs : le premier en l’air, le second au sol. C’est une marge de progression dans notre rugby."

Effet collatéral de la blessure de Jelonch ?

Est-ce par ce prisme qu’il s’agit d’expliquer, en grande partie, la titularisation de Paul Gabrillagues par rapport à Cameron Woki, ainsi que l’ont laissé entendre les derniers entraînements du XV de France du côté de Marcoussis ? Très clairement. Car si le joueur du Racing 92 a perdu lors de ce quart de finale un ballon qui a coûté très cher à la réception d’une chandelle de Libbok, celui-ci a surtout pâti de la comparaison avec la deuxième ligne sud-africaine dans un autre registre : celui du combat. Un secteur que le staff des Bleus a choisi de muscler face à l’Irlande, sachant pertinemment que la bande à Farrell, privée de son chef d’orchestre Johnny Sexton, pourrait logiquement choisir d’aller au plus simple… On pourrait, ici, parler d’équilibre, sachant qu’avec la perte d’Anthony Jelonch, le XV de France a forcément perdu en impact depuis le quart de finale de la Coupe du monde… Sauf qu’il ne s’agirait que de fausses excuses, à l’instant d’évoquer un choix particulièrement fort, qui suscite d’ores et déjà des débats dans toutes les arrière-salles de tous les cafés du commerce que recense la France profonde…

Derrière les "gros-porteurs", besoin de préposés aux tâches obscures

Reste qu’à cet instant des discussions, l’unique point de vue qui fait foi demeure celui du staff des Bleus et qu’en l’espèce, l’absence de François Cros a précisément été identifiée par ce dernier comme sa principale erreur lors de la composition d’équipe face aux Springboks, où son hyperactivité dans le jeu au sol (on parle d’une moyenne de 33 rucks disputés par match au Stade toulousain) aurait été précieuse d’entrée de jeu. Comme elle le sera, à coup sûr, contre l’Irlande… Partant de quoi, la titularisation de Gabrillagues ne serait pas du tout un choix par défaut lié à la blessure de Jelonch, mais bien un choix assumé visant à rendre l’équipe de France plus performante dans les tâches obscures. Il faut convenir en effet que si les "gros-porteurs" ne manquent pas entre les Baille, Mauvaka, Atonio et autres Alldritt (et encore, Meafou ne sera pas de la partie !) sans oublier Ollivon qui reste souvent cantonné aux couloirs, il faut bien aussi que certains se dévouent dans le jeu au sol, au service du collectif. Une tâche que Cros et Willemse ne pourront pas se répartir à eux seuls et pour laquelle Gabrillagues semble à l’évidence, sur le papier, davantage taillé qu’un Woki. Quitte à perdre de l’efficacité en touche ? Cela fera partie des risques assumés par les Bleus…

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Les commentaires (1)
envoituresimone Il y a 3 mois Le 29/01/2024 à 08:39

Et en impact player je jette dans la fosse aux lions le jeune Posolo, histoire de finir le travail.