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L'édito du lundi : chapitre 2, acte 1

  • Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France.
    Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France. Icon Sport
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Vendredi, nous y serons enfin. Devant la télé ou, pour les plus chanceux, assis dans les gradins du stade Vélodrome de Marseille. Qu’importe la chaleur du fauteuil, ce sera pour assister au premier grand soir du chapitre 2 de l’ère Fabien Galthié. Avec l’Irlande pour entamer le Tournoi 2024 et ainsi digérer les derniers souvenirs douloureux de l’élimination en quart de finale de la Coupe du monde, contre l’Afrique du Sud.

Cela vous rappelle quelque chose ? Évidemment : le chapitre 2 du sélectionneur ressemble au premier, qui avait commencé en 2020 par un défi majuscule face aux Anglais, alors finalistes de la précédente Coupe du monde organisée au Japon. C’était déjà un 2 février et les Bleus l’avaient emporté (24-17).

Franchement, on ne demande rien d’autre pour commencer le Tournoi 2024, se nourrir d’espoirs et, surtout, oublier la déception passée. Celle d’avoir vu une nouvelle fois nos Bleus sortir en quart d’un Mondial, ratant dès lors l’occasion unique de changer la face du rugby français et d’en faire un sport véritablement majeur, dans tous les sens du terme.

En attendant de savoir si l’histoire, bonne fille, repassera ses plats, il faut donc vivre avec nos éternelles promesses d’un monde meilleur et d’un XV de France encore plus beau que tous les autres. Vastes gageures, vous en conviendrez, pour notre sport qui court toujours après le plus prestigieux des trophées…

L’Irlande et ce Tournoi en guise de relance – voire de rédemption- tombent pourtant à pic pour aider à digérer tous ceux qui, comme nous, ont passé trois mois à ruminer la défaite face aux Boks et à bouffer un par un chaque pépin des raisins de leur colère.

Alors, demain ? L’expérience aidant, il ne saurait être question de raser gratis et de viser un nouveau voyage sur la Lune sans escale. Surtout, la Coupe du monde "à la maison" ne sera plus ce mirage nous engourdissant parfois les doigts et les cerveaux. Autrement dit, place au présent avec le devoir d’être encore plus exigeant. Car même sans Dupont, Ntamack, Jaminet, Meafou, Bourgarit ou Jelonch, cette équipe de France affiche un sacré potentiel, qui nous oblige autant au niveau du fond de jeu que des résultats.

Clairement, il est temps d’engranger des victoires pour retrouver l’élan de la confiance et chasser le souvenir douloureux de l’échec sud-africain qui nous a fait si mal. En suivant, plus que tout, les Bleus auront le devoir de gagner des titres sans attendre 2027 et le voyage en Australie. C’est à ce prix qu’ils marqueront autre chose que les esprits. Et c’est à ce prix qu’ils seront encore plus grands, solides et difficiles à jouer le moment venu.

L’aventure commence vendredi. Avec une première flèche à décocher au cœur de la cible irlandaise. Sans trembler. Il faut ainsi gagner pour relancer la machine et emporter les cœurs de tous ceux qui avaient épousé la cause tricolore pendant le Mondial avant, pour certains, de se détourner quand la lumière fut éteinte. La valeur de l’héritage est à ce prix.

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