Écosse - France : Louis Bielle-Biarrey, la touche de génie
Le trois-quarts aile de l'UBB a fait basculer la partie avec un essai sur un exploit personnel. Un moment de grâce pour ce gabarit léger, capable d'échapper à quatre défenseurs sur une course et une inspiration.
Pour la postérité, un match se résume souvent à une action. Alors, avec le temps, on assimilera forcément cette victoire in extremis des Tricolores à Murrayfield (20-16) à l’essai décisif de Louis Bielle-Biarrey à la 70e ; même si l'essai refusé aux Ecossais à la dernière minute fut aussi un moment très fort, porteur d'une angoisse insupportable.
L'exploit de "LBB" fut généré par une charge efficace de François Cros, un regroupement express et une passe de Nolan Le Garrec. Le trois-quarts aile de l’UBB s’est retrouvé au cœur d’une bonne dynamique, mais les images nous montrent à quel point, cet essai, il est allé se le chercher tout seul. Un petit coup de pied à suivre en cloche pour lui-même du pied gauche, une course d’une légèreté inouïe pour échapper à quatre défenseurs pris forcément à revers.
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— francetvsport (@francetvsport) February 10, 2024
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Les Bleus passent devant pour la première fois du match \ud83d\udd25
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Sixième essai en neuf matchs
Louis Bielle-Biarrey a signé là son sixième essai en neuf sélections, un rythme de chasseur d'essais à la Penaud. Lui qui a fait ses débuts il y a moins d’un an en équipe nationale. C’était le 5 août dernier, déjà Murrayfield en match de préparation à la Coupe du Monde.
Il a fait d’abord oublier l’impression laissée lors du quart de finale de la Coupe du Monde face aux Sud-Africains, où il avait été jugé en difficulté. Sur le match Ecosse-France lui-même, il a apporté une étincelle dans une partie finalement assez terne marquée par beaucoup de chandelles « dans la boîte » car les Ecossais avaient réussi à ralentir les sorties de balles françaises pour contraindre les tricolores à utiliser cette arme.
« Nous sortions de deux défaites frustrantes, on espérait gagner ici , mais ce fut plus difficile que prévu. En tout cas, c’était superbe avec tous ces supporteurs venus pour nous encourager. Cet essai, je le bosse souvent à l’entraînement et souvent, ça finit en tribune. Aujourd’hui, ça a marché » a-t-il déclaré juste après la rencontre d'un ton décontracté et presque aussi léger que sa course meurtrière.
Cette réussite de l’ailier de Bordeaux, formé à Grenoble, c’est aussi le rappel du rugby d’un autre temps quand les petits gabarits brillaient derrière et les costauds devant. Voir Bielle-Biarrey, c’est donner de l’espoir à ceux qui ne débordent pas de muscles. Ils peuvent encore espérer briller sur les terrains.
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