"Une immunité sans faille pour les arbitres s’il vous plaît !" : l'opinion du Midol sur l'arbitrage après les récents graves incidents
Au rugby, on ne touche pas aux arbitres. Ils ont toujours raison. Ah ben oui, euh non… Pourtant notre sport était censé être à l’abri, à de rares exceptions près, du genre d’incidents inadmissibles qui ont eu lieu le week-end dernier.
Le rugby c’est l’école de la vie disait même la campagne de la FFR en 1984, diffusée dans toutes les écoles de rugby et notamment celle du Racing Club de France. Sur des terrains, d’un lieu historique du sport français, coincé entre les barres d’immeubles de Colombes ou d’Argenteuil, on prêchait cette bonne parôle.
On apprenait que l’arbitre se devait d’être intouchable. Que seul le capitaine pouvait s’adresser à lui et de manières cordiales. Même si ses décisions n’allaient pas dans son sens. Et puis, il fait partie du jeu. Sans lui, point de match donc tolérance zéro. Le moindre geste d’agacement envers le directeur du jeu, et les éducateurs vous sortaient du terrain illico presto. Et sans ménagement. Un mot plus haut que l’autre et c’était le retour au vestiaire.
Ce petit rappel, pour indiquer que ce qui s’est passé le week-end dernier dans le Var nous a profondément choqués. Meurtris même. Et les mots ne sont pas trop forts. Qu’un gamin de 19 ans souhaite diriger une rencontre de seniors de Régionale 2, devrait être montré en exemple. Être une fierté pour notre sport. Plutôt que jouer, il veut accompagner le jeu, lui permettre de se dérouler. Le voir basculer dans le camp de victime, jette la honte sur tout notre sport. L’agression du joueur de Las est inacceptable. On a franchi une limite, que l’on n’imaginait pas.
- Lire aussi : Arbitrage : l’irréparable a été commis
Ils ont le droit de se tromper. Presque même le devoir, afin que l’on apprenne à nouveau à ne plus les toucher
Passée l’émotion, et des sanctions qui devront être exemplaires, la remise en question doit concerner toutes les strates du rugby français. Fédération, professionnels, éducateurs et même nous médias. On doit remettre l’arbitre au centre de nos priorités. Il en va de nos sacro-saintes valeurs. Le président de la FFR Florian Grill indiquait peu après sa prise de fonctions, qu’il manquait près de 500 arbitres pour que les matchs puissent avoir lieu convenablement. Il faut redonner ses lettres de noblesse à ce secteur. Leur donner la parole, les écouter dans un premier temps. "Le rugby ce n’est pas Koh Lanta", disait à propos de ce jeu le sélectionneur Fabien Galthié. Pourtant, on ferait bien d’offrir un totem d’immunité à nos arbitres. Et quel que soit le niveau. Ils ont le droit de se tromper. Presque même le devoir, afin que l’on apprenne à nouveau à ne plus les toucher, ni même les critiquer.
Vous êtes hors-jeu !
Cet article est réservé aux abonnés.
Profitez de notre offre pour lire la suite.
Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de
0,99€ le premier mois
Je m'abonne Déjà abonné(e) ? Connectez-vous
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?