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Top 14 - Matthis Lebel, l’invité surprise des Bleus retrouve le Stade toulousain

Par Jérémy FADAT
  • Sept essais lors des huit dernières rencontres : Matthis Lebel est en forme et compte poursuivre dans cette voie contre les Castrais. Photo Stéphanie Biscaye
    Sept essais lors des huit dernières rencontres : Matthis Lebel est en forme et compte poursuivre dans cette voie contre les Castrais. Photo Stéphanie Biscaye Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
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Rappelé en urgence pour affronter l’Italie avec les Bleus le week-end passé, il sera là contre Castres samedi. Lui qui, après n’avoir pas été retenu pour préparer le Mondial, vit une saison riche.

Dimanche, Matthis Lebel était titulaire contre l’Italie avec les Bleus, lui qui avait été rappelé en urgence le samedi, moins de trois jours après avoir été relâché par le staff tricolore, pour pallier le forfait de Louis Bielle-Biarrey. Ce samedi, alors que sept Toulousains font partie des dix-neuf joueurs protégés par Fabien Galthié, il sera encore sur le terrain. Avec Toulouse, contre Castres. Malgré le triste match nul face à la Squadra azzura, lui a vécu un moment important puisqu’il n’avait plus débuté en sélection depuis le 9 juillet 2022 et une tournée estivale au Japon.

A lire aussi : France - Italie - Matthis Lebel (XV de France) revient sur son week-end anachronique : "J'aurais aimé le raconter avec plus de gaieté"

C’était le paradoxe de Lebel, de presque tous les groupes élargis depuis trois ans, mais dont l’histoire est un brin incomplète avec l’équipe nationale. Lui, l’habitué des allers-retours en club. Avec, en désillusion majuscule, le fait de n’avoir pas été retenu pour préparer la Coupe du monde l’été dernier. "En tant que compétiteur, quand tu penses ne pas être loin et que tu n’y es pas à l’arrivée, tu prends un coup, confiait-il le mois dernier. Je m’y étais préparé, même si je tournais dans le groupe depuis deux ans et demi. Il y avait une ossature, le sélectionneur voulait se rassurer sur l’équipe en place." Le Mondial fut-il donc un traumatisme ? "Ma déception, c’était de ne pas figurer dans les quarante-deux. En faire partie très régulièrement m’avait évidemment donné envie d’au moins me défendre avec mes cartes, de voir si j’étais si loin que ça du but. J’aurais aimé faire la préparation pour le ressentir. Cela n’a pas été le cas et je ne conteste rien. J’ai eu Fabien (Galthié) et cela s’était très bien passé. Je ne sais pas si c’était une leçon mais j’ai compris que, si je voulais avoir la chance d’être y être vraiment un jour, il me fallait encore redoubler d’efforts. Rien n’est gratuit."

"Une façon de voir la réalité en face"

Curieusement, cet échec personnel a peut-être fini de libérer le joueur, autant que l’homme, lequel aura 25 ans fin mars. "Le début de saison a marqué un point de bascule, explique-t-il. C’était une bonne façon de voir la réalité en face. Si je n’y étais pas, c’est qu’il en manquait. J’ai pris le temps de partir en famille et j’avais besoin d’être prêt physiquement, de repasser par un sas de travail en amont. Cela m’a permis d’évacuer la frustration. La Coupe du monde, à laquelle je n’ai malheureusement pas participé, m’aura peut-être apporté des choses différentes sur le plan individuel. J’ai repris avec le club et la moitié de l’équipe était au Mondial."

Alors, Ugo Mola l’a propulsé en première ligne en interne, durant les doublons estivaux. Sur le terrain et en dehors. "Ta place, c’est celle que le staff t’attribue. J’avais un peu d’expérience et plus de responsabilités à prendre sur la partie extra-rugby. C’est assez gratifiant. Je ne suis plus le petit jeune maintenant." Surtout que, pour l’occasion, l’ailier avait été replacé à l’arrière, poste qu’il a d’ailleurs occupé plus d’une mi-temps à Lille. "Couvrir un autre poste, auquel je jouais plus jeune, m’a aussi fait du bien mentalement. J’avais un peu plus de ballons et j’ai retrouvé de la confiance. J’ai été pas mal arrosé et je me suis rassuré sur les ballons hauts par exemple, ce qui m’aide aujourd’hui. On y est moins confronté à l’aile mais, quand il y en a un, il vaut mieux le prendre. Je sais que je suis capable de le faire." La suite ? Indiscutable à Ernest-Wallon, il a marqué sept essais sur ses huit derniers matchs avec Toulouse. "Je suis dans une dynamique positive", disait-il mi-janvier. Laquelle a pris, le week-end passé, une nouvelle tournure internationale. Même s’il le concède : "J’aurais aimé le raconter dans un autre contexte, avec un peu plus de plus de gaieté." Il aura quand même le sourire ce samedi.

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Les commentaires (2)
GeGe49 Il y a 1 mois Le 02/03/2024 à 10:57

Ce garçon, on a tendance à le traiter comme un lessive jetable , svp un peu plus de respect

fojema48 Il y a 1 mois Le 02/03/2024 à 00:11

Je plains ces joueurs "roue de secours" .Ils ont du mérite !