Challenge Cup – "J’ai dit à mes joueurs que Ruan Pienaar pouvait craquer…" affirme Christophe Urios (Clermont)

  • Challenge Cup – Christophe Urios (Clermont) a déjà croisé la route de Ruan Pienaar lors de finale de Top 14, en 2018, avec Castres.
    Challenge Cup – Christophe Urios (Clermont) a déjà croisé la route de Ruan Pienaar lors de finale de Top 14, en 2018, avec Castres. Icon Sport - Anthony Dibon
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Christophe Urios s’est exprimé à vingt-quatre heures du huitième de finale de Challenge Cup, face aux Cheetahs (samedi, 13:30). Le manager de Clermont espère que ses joueurs seront plus efficaces près des lignes et qu’ils sauront faire déjouer Ruan Pienaar, le métronome sud-africain.

Christophe, êtes-vous plus enthousiaste dans ce contexte de phases finales européennes ?

On vit surtout cette opportunité comme une bulle d’oxygène au milieu d’un championnat dur pour nous. J’ai dit aux joueurs d’en profiter parce que dans une carrière il n’y a pas beaucoup d’opportunités de jouer des phases finales à domicile. On peut en plus en jouer deux voire trois si cela nous sourit. Je ressens cette excitation !

Vous allez jouer à 13:30, en quoi cela change vos habitudes ?

Exactement. D’autant que nous allons jouer avec de la chaleur, il fera vingt-sept degrés, donc cela peut nous surprendre. On a fait des entraînements tous les matins et on fera une mise au vert ce vendredi soir pour préparer ce contexte. Il faut faire en sorte que les joueurs soient bien encadrés notamment au niveau de l’hydratation, de la nutrition et de l’énergie. C’est un match particulier.

Qu’attendez-vous en termes de contenu par rapport à la défaite au Racing ?

Qui dit phases finales dit bases solides. Les Cheetahs sont très forts en conquête et dans le jeu au sol. Il faudra surtout qu’on ne fasse pas de cadeau. Si on ne passe pas ces bases, on ne passera pas en quart de finale. J’attends également beaucoup plus d’efficacité. Ne pas gagner ce match après avoir eu autant d’opportunités de marquer c’est un peu chiant. Enfin, j’attends qu’on entreprenne tout de suite, sans jouer par réaction.

Près des lignes, qu’est-ce qu’il vous manque pour ne pas marquer davantage ?

On est proches mais loin, c’est l’histoire de notre saison. On tombe quatre fois dans l’en-but sans marquer mais on ne fait pas ce qu’on dit à l’entraînement, on n’est pas assez rigoureux ni en confiance pour faire des coups. On est un peu scolaire sur certaines actions…

Les Clermontois joueront-ils moins avec leurs avants que face au Racing ?
Les Clermontois joueront-ils moins avec leurs avants que face au Racing ? Icon Sport - FEP

Y a-t-il également un manque de lucidité ?

Sur le match du Racing on a beaucoup trop utilisé nos avants. On ne peut pas les utiliser trois voire quatre temps de jeu d’affilée plusieurs fois dans le match. Il faut qu’on trouve une juste alternance avec nos trois-quarts. On ne l’a pas trouvé le week-end dernier parce qu’on avait des joueurs en phase de reprise comment Anthony Belleau, Julien Hériteau ou Yérim Fall, ce n’était pas simple. Maintenant on l’a identifié je pense que cela nous fera progresser.

Alexandre Fischer fait son retour, pourquoi l’avez-vous relancé sur ce huitième de finale ?

Il revient après treize mois d’absence, ce n’est pas simple. Il a été proche de revenir à un moment puis il s’est éloigné, il a eu d’autres pépins physiques. Il ne nous fera pas gagner le match, il devra se mettre au diapason et retrouver du rythme. Il sera sûrement en difficultés sur les contacts, mais en même temps il amène tellement d’envie et d’énergie. Il est notre rayon de soleil de la semaine. J’attendais un match symbole pour le lancer, et cette rencontre face aux Cheetahs est le bon moment. C’est un cogneur, un défenseur féroce, c’est un profil que l’on n’a pas beaucoup.

Pourquoi ne pas l’avoir fait débuter sur le banc ?

Il y a trois semaines j’ai eu un entretien avec lui, je ne voulais pas l’aligner face à Pau parce que cela aurait été précipité, ni face au Racing avec les conditions de jeu liées la pelouse synthétique. Par contre, je lui ai dit que s’il continuait à bien travailler il serait le numéro 6 de l’équipe qui affrontera les Cheetahs. Et comme tout le temps, j’ai tenu parole.

Alexandre Fischer n’a plus joué depuis le 4 mars 2023, soit treize mois.
Alexandre Fischer n’a plus joué depuis le 4 mars 2023, soit treize mois. Icon Sport - Icon Sport


Pita-Gus Sowakula est également attendu en l’absence de Fritz Lee…

Je l’ai trouvé plutôt bon contre le Racing, il a amené beaucoup. C’est l’un de nos facteurs X, il doit nous amener sa science de jeu ballon en main, avec des passes après contact notamment. Il enchaînera tant que Fritz ne sera plus là, mais j’attends qu’il monte d’un niveau. Je n’oublie pas qu’il a passé un mois et demi compliqué après le décès de son père. Aujourd’hui il est plus souriant donc c’est bien !

Les absences de George Moala et Folau Fainga’a sont-elles liées à des blessures ?

Folau est touché à un orteil, George souffre de la cheville depuis le match du Racing. Il a mal ressenti la pelouse synthétique, il avait en plus une gastro en début de semaine donc on a préféré ne pas l’aligner.

En quoi l’absence de la contrainte des JIFF vous soulage-t-elle ?

Cela m’empêche moins de dormir… mais pas de manger (rires). C’est plus facile évidemment pour moi de ne pas avoir cette règle des JIFF.

Les Cheetahs n’ont joué que deux matchs en 2024. N’est-ce pas difficile de les analyser ?

Non parce qu’on les a étudiés sur leurs matchs de Challenge Cup. Là ils ont mis soixante points à leurs adversaires, cela ne sert à rien. On a une assez bonne idée de leur profil avec un jeu typiquement sud-africain, féroce, qui met beaucoup de pression sur la défense et au sol.

Ruan Pienaar est le guide de cette équipe. En 2018, sous vos ordres, Rory Kockott et le Castres olympique avaient réussi à le faire déjouer. Y a-t-il un plan similaire prévu ce samedi ?

Ruan Pienaar est un symbole des Cheetahs. Il est un joueur de classe mondiale même s’il a quarante ans. Après, j’ai dit à mes joueurs que c’est quelqu’un qui peut craquer, de part mon expérience avec le CO. Je ne pense pas avoir de Rory Kockott dans l’équipe mais bon (rires). S’il joue dans l’avancée, avec des ballons faciles à jouer, c’est un métronome, il jouera au bon endroit au pied ou la main. On doit le mettre sous pression, si on est capable de le faire collectivement ce sera bien.

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