Challenge Cup - "Nous avons reçu une leçon dans le jeu au sol", avoue Sébastien Piqueronies après la défaite de Pau contre le Connacht

Par Jérôme Prévot
  • Sébastien Piqueronies et les Palois étaient forcément déçus après la défaite contre le Connacht.
    Sébastien Piqueronies et les Palois étaient forcément déçus après la défaite contre le Connacht. Icon Sport - Scoop Dyga
Publié le
Partager :

Les Palois reconnaissaient la supériorité des joueurs du Connacht, vainqueurs 40 à 30 avec six essais marqués à l’extérieur et capables de renverser une partie qui semblait maîtrisée par les Béarnais. Le manageur de la Section, Sébastien Piqueronies a parlé d’une "leçon" reçue dans le jeu au sol.

Les Palois sont tombés de haut dimanche soir. Ils ont été battus à domicile 40 à 30 par des Irlandais du Connacht capables de marquer six essais à l’extérieur, dont le dernier sur l’ultime munition du match après avoir osé attaquer au large à 33-30 alors que bien d’autres équipes auraient assuré le coup en faisant des pick and go ou du jeu au pied. La course-poursuite fut très spectaculaire, c’est vrai. Cette élimination en huitième de finale du Challenge Européen a été ressentie comme une vraie déception par les Béarnais qui semblaient avoir le match en main jusqu’à la 55e minute, avant de laisser l’adversaire finir par un festival.

 

Sébastien Piqueronies (manager de la Section Paloise)

"Aujourd’hui on a pris une leçon dans le jeu au sol. Ils nous ont ralenti beaucoup de ballons, et nous n’avons pas su accélérer nos rucks et on a eu du mal à avoir du momentum. À certains moments clés, nous n’avons pas su conserver des possessions précieuses. C’est le haut niveau. Le drop de Joe Simmonds nous a fait du bien sur le moment, mais il fut aussi synonyme d’un petit relâchement mental alors qu’il aurait fallu être le plus rude et le plus précis possible.

Nous avons eu deux temps très forts, en fin de première mi-temps et en milieu de deuxième mi-temps et malgré ça, on s’est écroulé en fin de match. On essaiera de comprendre pourquoi. Nous avons manqué de précision technique pour garde les ballons au contact et j’ai trouvé que nous étions trop pressés de faire des passes. Je ne nous ai pas sentis capable de mettre sur le gril le premier rideau défensif irlandais. Je n’ai pas été surpris par la dernière action irlandaise, quand les joueurs ont attaqué au large, au lieu d’assurer le coup. Ça fait partie de leurs points forts traditionnels, plus que la physicalité au ras des regroupements. Ils maîtrisent cet aspect du jeu. Au rayon des blessures, il y a une suspicion de fracture de l’avant-bras pour Aminiasi Tuimaba et une possible fracture du sternum ou des côtes pour Martin Puech."

 

Youri Delhommel (talonneur de la Section Paloise)

"En Coupe d’Europe, les équipes font plus de jeu qu’en Top 14. Les Irlandais sont habitués à garder les ballons. Mais nous étions préparés à ça, comme à cette façon qu’ont eue les Irlandais de tarder à sortir des zones de rucks pour ralentir nos ballons. À la fin, notre entraîneur nous a dit que nous avions mis de l’intensité, mais en phase finale, ça ne suffit pas. Il fallait de la précision, c’est ça qui fait basculer les matchs et c’est ce que nous n’avons pas assez montré ce soir."

 

Eliott Roudil (trois quarts centre de la Section Paloise)

"Nous nous sommes dit que nous étions déçus du résultat, mais fiers de l’état d’esprit du groupe. Je crois que nous sommes capables de faire du beau jeu, mais aussi d’alterner avec du jeu de pression. J’ai quelques souvenirs d’en-avants dans leur caps et des off-loads pas nécessaires près de leur ligne. Oui, nous sommes dans une période où nous marquons pas mal de points, mais nous en encaissons beaucoup.

Peut-être que nous utilisons beaucoup d’énergie en attaque, et il en manque en défense. Nous sommes rentrés aux vestiaires très confiants, et puis le Connacht s’est ressaisi et nous avons commencé à perdre nos duels. Vous me parlez des 6 488 spectateurs, honnêtement, nous avons parlé de l’affluence entre nous, je ne vais pas faire de la langue de bois.  Nous avons été surpris de voir que le Top 14 soit autant suivi et que les gens ne viennent pas plus nombreux pour nous soutenir pour un huitième de finale européen."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?