Coupe de France féminine - Place aux demies : une coupe bien fraîche comme antidote au lent poison d’avril

Par Philippe Alary
  • Toulousaines et Bordelaises, qui se sont affrontées le 31 mars dernier, sont au rendez-vous des demi-finales de la Coupe de France féminine.
    Toulousaines et Bordelaises, qui se sont affrontées le 31 mars dernier, sont au rendez-vous des demi-finales de la Coupe de France féminine. DDM - Laurent Dard
Publié le Mis à jour
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Relevé à l’envi, le dernier carré de l’épreuve vit hélas sa toute dernière édition. De là à évoquer les prémices de la phase finale du championnat…

En 1986 - même si l’éphémère résurrection de la période 1997-2000 est sujette à controverse auprès des puristes - disparaissait la Coupe de France masculine. Dans l’indifférence générale, si notre mémoire est bonne, étant donné qu’à cette époque, entre championnat (à quarante équipes !) et challenges (Du Manoir, Béguère), il y avait suffisamment de bon grain à moudre.

Hélas, en ce qui concerne la gent féminine, la problématique est sensiblement différente. Déjà que le calendrier de l’épreuve reine est du genre « ni fait, ni à faire » (rien entre le 3 mars et le 12 mai), voilà que cette troisième édition est annoncée comme la dernière.

Quel dommage, soit-dit en passant, pour toutes les jeunes « coiffeuses » (acception au demeurant nullement péjorative !) et autres apprenties en quête de temps de jeu, de visibilité, à plus forte raison auprès de « pointures » expérimentées telles que Magali Harvey, icône canadienne de la Coupe du monde 2014 et du Stade bordelais, « Mama » Traoré (titrée en Armelle-Auclair en 2015 et sept ans plus tard au plus haut niveau, toujours avec le Stade toulousain), les deux Audrey - Abadie et Forlani - (Blagnac) et autres Jessy Trémoulière (Romagnat), que l’on ne présente plus.

Chaban-Delmas comme théâtre de Bordeaux - Blagnac

L’argument selon lequel porter sur les fonts baptismaux un top 10 l’an prochain passe par ledit sacrifice ne nous convainc guère. Toujours est-il que les rescapées ont un premier rendez-vous à honorer en ce mois d’avril placé sous le signe de la redoutable concurrence internationale : « Sans mes premières lignes, catégorie U20 comprise, je me sens, pour le moins, démuni », déclare François Ratier. Coulé dans le moule nord-américain, le sympathique « headcoach » bordelais trouvera, sans peine, les mots pour imprégner le groupe classé en deuxième position de la phase régulière de l’esprit de compétition : « Quand on s’engage, c’est pour gagner, et tant mieux si les jeunes peuvent, en outre, se révéler. » Détail aux allures de savoureux clin d’œil, la réception des Blagnacaises tenantes du titre se fera dans l’enceinte mythique de Chaban-Delmas. « Nous avons eu tout d’abord du mal à trouver notre rythme de croisière mais nous entendons bien terminer cette campagne du mieux possible », explique pour sa part Nicolas Tranier, technicien très attaché à la formation et au lancement des « pépites » dans le grand bain. Il est vrai que sans Berthoumieu, ni Lindelauf, ni Bigot, ni Joyeux, ni Vernier, ni Queyroi, ni Boulard, ni Llorens (excusez du peu !), la profondeur de banc du BRF va être mise à l’épreuve face aux coéquipières de l’illustre Carla Arbez.

De son côté, au Stade toulousain, Olivier Marin déplore de nombreuses absences (Jean, Bazola, Dezou, Roboam sont autant d’étoiles montantes) mais qu’importe. Partant du principe qu’un titre est un titre, le manager mise sur la détermination du fleuron du vivier rouge et noir : « On aimerait bien aller au bout. » Il est vrai qu’en 2022, le succès, sur la pelouse de… Romagnat, face à Bobigny (13-5), avait fait office de panneau indicateur sur la route du doublé historique. Bobigny, dont Blagnac disposa à son tour, mais beaucoup plus aisément (50-14), du côté de Bellac. Voilà pour le palmarès.

Reste à savoir si l’épilogue programmé le dimanche 28 avril confortera la mainmise haut-garonnaise.

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