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En course pour le coup double

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    EN COURSE POUR LE COUP DOUBLE
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Les Londoniens sont en course pour un nouveau doublé, trois ans après celui de 2016. Pas grand-chose de nouveau sous le soleil pour cette équipe qui dégage une force collective toujours aussi impressionnante.

Les Saracens aiment les séries, elles ont souvent l’aspect des longs fleuves tranquilles. Ils avaient commencé leur saison par une guirlande de treize succès de rang. De quoi faire des provisions pour la période difficile du Tournoi avec ses doublons et la fatigue qui s’abat sur ses internationaux. Pour mettre un peu de piment dans ce parcours si désespérément marqué par l’excellence, on a beaucoup parlé de Billy Vunipola ces derniers jours. Le numéro 8 anglais d’origine tongienne a choisi de défendre l’Australien Israel Folau dans ses déclarations jugées homophobes. Ça lui a valu des recadrages et des avertissements de la RFUet son club. Mais on doute que samedi face au Munster, ce genre de considérations entrera en ligne de compte. Le cadet des frères Vunipola a suffisamment de vécu avec ses 36 sélections et ses 124 matchs professionnels en club. Il jouera ses chances à fond et fera parler sa puissance à l’impact, sans équivalent au moins en Europe. Il était remplaçant samedi dernier à Bristol où les Saracens ont été terrassés (23-21) à la dernière minute, mais c’était avec une équipe largement remaniée. Maro Itoje et Jamie George aussi ont commencé sur le banc. Liam Williams, Richard Wigglesworth, Owen Farrell, George Kruis, David Strettle avaient été prudemment laissés au repos avant le rendez-vous de samedi face au Munster.

Mako sera-t-il là ?

Dans la famille Vunipola, on a aussi beaucoup parlé du pilier gauche Mako, blessé depuis le 13 février à une cheville mais que la rumeur annonce guéri juste à point pour ce quart. À l’heure où nous écrivons ces lignes, son coach soupesait encore le pour et le contre à son sujet.

Ces dernières semaines, on a aussi beaucoup parlé aussi de la façon des Saracens de contourner le plafond salarial et rémunérer leurs meilleurs joueurs via des co-investissements réalisés avec le président Nigel Wray. Ce dernier a d’ailleurs été contraint de se justifier par un communiqué officiel en avouant le pot aux roses, tout en rappelant qu’il n’y avait rien d’illégal à ça. Pour conserver et attirer d’aussi bons éléments, les Saracens ont la chance d’avoir des actionnaires passionnés et généreux, c’est tout. Il ne reste plus qu’à trouver les bons coaches et le bon système de jeu pour mettre ça en musique.

Une vitesse supersonique

Il n’y a pas de doute, le club de Londres veut rééditer son exploit de 2016 quand il avait gagné le championnat et la Coupe d’Europe la même année. En 2017, il avait aussi joué les deux finales. En championnat, la demie à domicile est en très bonne voie à trois journées de la fin (deuxièmes avec huit points d’avance sur le troisième). En Coupe d’Europe, le parcours des Sarries est totalement limpide : sept victoires en sept matchs (et deux contre le Lou), dont le terrible 56-27 du quart de finale face à Glasgow, sans Owen Farrell s’il vous plaît. Le demi d’ouverture du XV de la Rose était resté auprès de son épouse qui accouchait et ça n’a pas changé grand-chose à la mécanique infernale.

En fait, il n’y a rien de bien nouveau dans cette équipe modèle de stabilité. Elle dégage toujours la même force collective avec ses schémas de jeu hypermaîtrisés et surtout extrêmement rythmés. Quand elle joue à domicile sur son gazon synthétique, elle atteint des vitesses supersoniques. Supérieures, à celle du Leinster selon les spécialistes.

Le plus drôle, c’est que tout le monde prétend connaître le plan de jeu des Londoniens. En principe, elle tente de concasser le premier rideau défensif avec les assauts de Billy Vunipola et Brad Barritt et tout s’enchaîne avec des hommes qui connaissent leur rôle sur le bout des doigts ; elle y ajoute une défense particulièrement disciplinée et… des touches effectuées très rapidement, c’est-à-dire à peine les joueurs disposés en colonne.

À la base de tout, il y a cet entraîneur, Mark McCall, passé par le staff du Castres olympique. Il est très taciturne, avare de sourires parfaits dans sa façon de donner juste le repos qu’il faut à ses internationaux.

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