"Amenez-nous les Anglais!"

Par Rugbyrama
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Impressionnants à Murrayfield, les Gallois semblent encore plus forts que lors de leur Grand Chelem l'an dernier. Ils sont impatients d'en découdre avec l'Angleterre samedi au Millennium. Sur ce que les deux équipes ont montré le week-end dernier, le favo

"Nous avons joué la meilleure équipe de l'hémisphère nord. " Frank Hadden a tout résumé. Le sélectionneur écossais le sait, son équipe n'était pas de taille à rivaliser avec le pays de Galles. A Murrayfield, malgré le courage du XV du Chardon, qui n'a jamais lâché, la différence de niveau entre les deux équipes fut souvent criante. Et l'Ecosse n'est pas la seule à dresser ce constat. Aujourd'hui, les Gallois ont une longueur d'avance sur la concurrence européenne. A Edimbourg, ils ont signé dimanche leur 7e victoire consécutive dans le cadre du Tournoi. On n'oubliera pas non plus qu'au mois de novembre, ils furent les seuls à obtenir une victoire face à un des trois géants du Sud.

Les Diables Rouges ont grandi. Collectivement, ils font preuve d'une maturité largement supérieure à des équipes comme la France, l'Angleterre ou l'Irlande, qui, pour diverses raisons, se cherchent. Ils ont aussi appris à gérer le succès. Leur Grand Chelem, en 2005, avait été suivi par une campagne catastrophique l'année suivante (une seule victoire en cinq matches). Dès la première journée, ils avaient pris l'eau en Angleterre. D'où leur satisfaction d'avoir évité l'écueil écossais. "C'était une peau de banane potentielle, souligne le troisième ligne Martyn Williams. Nous sommes contents d'avoir évité le piège. "

Un groupe, plus qu'une équipe

Le pays de Galles dispose de tous les ingrédients d'une équipe de très haut niveau. "C'est pas loin d'être ce qui se fait de mieux en ce moment, juge Cédric Heymans. Ils ont du talent derrière, un pack solide. Leur jeu est propre, efficace. C'est du haut niveau." A Murrayfield, les lignes arrières ont encore fait étalage de leur classe, à l'image de Shane Williams, du jeune Leigh Halfpenny, ou du centre Jamie Roberts, élu homme du match. Leur combinaison vitesse-puissance a fait très mal aux Ecossais. Mais le travail des avants s'est avéré plus impressionnant encore. "La mêlée a été excellente, c'est vrai ", confirme Warren Gatland. Le cinq de devant n'a peut-être pas reçu le crédit qu'il méritait ces derniers mois. "Regardez la performance d'Alun Wyn Jones, il a été monstrueux, tout comme Gethin Jenkins", poursuit Martyn Williams.

Si Warren Gatland repousse aussi sec les débuts de comparaison avec la grande équipe des années 70, jamais, depuis 30 ans, les Gallois n'avaient disposé d'un groupe aussi fort. Un groupe, pas une équipe. Car même le forfait de dernière minute du capitaine Ryan Jones n'a pas perturbé le groupe. "C'était dur de perdre Ryan comme ça, et j'étais un peu inquiet", avoue M.Williams. "Mais, ajoute-t-il, nous sommes capables de passer au-dessus de ça maintenant et Daffyd Jones a été parfait ." Au-delà des individualités, il se dégage une vraie force de cette formation.

Assumant sans fausse modestie son rôle de favori et de chef de file européen, le pays de Galles rêve tout doucement, sans trop le dire, d'un deuxième Grand Chelem consécutif. Cela passe déjà par une victoire face à l'Angleterre, samedi, au Millennium. Rarement les Anglais auront été à ce point outsider en se déplaçant à Cardiff. Si l'enchainement des deux rencontres en six jours inquiète un tout petit peu les Gallois, ils salivent déjà à l'idée de punir les Anglais. Plus encore depuis leur victoire à Murrafyield. "En Ecosse, en première période, nous avons livré une performance absolument fantastique", estime Jamie Roberts, qui n'en peut déjà plus. "J'attends le week-end prochain avec impatience. Amenez-nous les Anglais!"

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