Souviens-toi l'hiver dernier

Par Rugbyrama
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Les Anglais n'ont pas oublié leur triste défaite en Ecosse l'an dernier, la seule victoire du XV du Chardon lors de l'édition 2008. Revigorés par leur probant succès sur les Bleus, les hommes de Martin Johnson ne feront pas de cadeaux à l'ennemi.

La 116e Calcutta Cup a déjà commencé. A l'instar des petites piques balancées par les Gallois sur les Irlandais avant la "finale" du Tournoi, Angleterre-Ecosse se dispute pour l'instant dans les colonnes des quotidiens. Le sujet? La défaite du XV de la Rose à Edimbourg (15-9) l'an dernier. Un match pauvre que les Anglais n'ont toujours pas digéré. "Ce résultat m'a fait mal et il a fait mal tous les Anglais, avoue Steve Borthwick. On avait mal joué. Leur victoire était méritée. Ça reste une grosse déception, une triste journée pour le rugby anglais. Il faut faire en sorte que ça ne se reproduise plus jamais".

Mais au-delà de la performance, ce qui reste en travers de la gorge du deuxième ligne international, c'est l'attitude des Ecossais après le match. Apparemment, les hommes de Frank Hadden ont fait dans l'arrogance. "Certaines choses se sont passées. Des choses que je n'oublierai pas, se rappelle Borthwick. Ils se gargarisaient sans gêne de cette victoire. Après le match contre la France dimanche dernier, nous étions heureux mais je pense que nous l'avons célébré de façon correcte. L'équipe a pas mal changé depuis l'année dernière mais moi j'y étais. C'est un contentieux que j'attends avec impatience de régler ce week-end."

Johnson fait plus subtil

Du côté écossais, on se ne rappelle pas vraiment de l'épisode. Alors, soit la mémoire est courte, soit Steve Borthwick exagère un peu. "Je ne vois pas de quoi il parle, explique Jason White, troisième ligne du Chardon et futur Clermontois. Après la rencontre, j'étais dans la suite du Président à Murrayfield avec des Anglais et notamment des gars de Sale. Il n'y avait pas d'animosité. Nous avons célébré notre victoire, c'était notre droit, mais sans faire d'excès de zèle. Je n'ai pas eu l'impression que les Anglais étaient offensés. Steve Borthwick veut simplement mettre un coup de pression à travers les journaux".

Martin Johnson, lui, n'était pas encore à la tête de l'Angleterre en 2008. Ce qui intéresse le sélectionneur de la Rose, c'est le match de samedi. Ce qui ne l'empêche pas d'y aller de sa petite phrase sarcastique. "Je n'ai aucune compassion pour les Ecossais, je ne m'occupe que de nous. Ils viennent avec ce fardeau sur les épaules (la Fédération avait donné à Frank Hadden deux victoires pour objectif, ndlr). Ils donneront tout pour la victoire. Mais ils viennent en outsiders et ce serait énorme pour eux de gagner à Twickenham". Où comment ajouter une pression supplémentaire sans en donner l'impression...

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