L'Italie a déjà sauvé les meubles

L'Italie a sauvé les meubles. Elle a rempli son objectif minimal qui consistait à éviter la cuiller de bois, les années où elle rencontre l'Ecosse, sa partenaire dans le wagon de queue, ça reste un objectif accessible. Pour le reste, on imagine pas un instant cette équipe venir troubler le XV de France à Paris. Son jeu reste toujours aussi pauvre même si l'essai du demi de mêlée Pablo Canavosio fut spectaculaire, mais il faut bien reconnaître qu'il fut quasiment le seul éclair offensif de l'après-midi alors que les Ecossais se sont quand même vus refuser deux essais à la video. Si le résultat avait été inversé, personne n'aurait crié au scandale d'autant plus que les Azzuri ont été contrés sur leur point fort traditionnel, la mêlée par une équipe dont ce n'est pas vraiment la spécialité.

Seule la défense...

Pire, les Italiens ont encore montré leurs limites à certains postes. Cette fois, ce n'est pas à l'ouverture que ce fut patent (Gower a rendu une copie moyenne) mais à la mêlée ou Tito Tebaldi, présenté comme un espoir a fait une première mi-temps désolante. Il a d'ailleurs été remplacé avant l'heure de jeu (54e) par Pablo Canavosio présenté comme un troisième couteau mais qui a fait mieux que lui. L'Italie, qui joue toujours sans son capitaine Sergio Parisse, manque de talents éclatants même si Zanni (numéro 8) et Ghiraldini (talonneur) semblent avoir signé un long bail international. L'autre bonne nouvelle, c'est la confirmation que Mirco Bergamasco est un un buteur fiable au niveau international. Mais Nick Mallett a trouvé des arguments pour se féliciter du jeu de son équipe : "Nous n'avons encaissé qu'un essai sur nos deux derniers matches. Ce n'est pas si mal quand on se souvient des trous que nous laissions dans les campagne précédentes. Notre campagne de novembre nous a permis de beaucoup progresser." Un regain de forme pour les futurs adversaires du quinze de France, mais l'ex-entraîneur des Springboks est trop fin connaisseur du rugby pour savoir qu'une équipe qui ne se base que sur sa défense ne peut plus aller bien loin.