Malzieu : "Peur jusqu’au bout"

Par Rugbyrama
  • 2010 6 Nations Galles France Julien Malzieu
    2010 6 Nations Galles France Julien Malzieu
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L’ailier clermontois, Julien Malzieu, se dit heureux de la troisième victoire d’affilée du XV de France dans le Tournoi des 6 Nations 2010. Mais dans le même temps, il reconnaît qu’il a eu très peur en seconde période quand dans l’ambiance folle du Millennium, les Bleus ont été bousculés.

Que retenir de ce match, la troisième victoire d’affilée des Bleus ou la prestation plutôt fade de la deuxième période ?

Julien MALZIEU : Difficile de répondre, d’ailleurs dans le vestiaire, les sentiments sont contrastés. Nous ne sommes pas heureux comme nous devrions l’être après une telle victoire. Nous sommes conscients d’avoir attaqué la deuxième période de la plus mauvaise des façons. Nous avons remis les Gallois dans le match. Du coup, nous nous sommes faits peur et ce jusqu’au bout du match.

Comment expliquer cette baisse de régime ?

J.M. : Déjà, il fallait s’attendre à une révolte des Gallois. Tu ne rentres pas au vestiaire à la pause, avec un 20 à 0 au compteur sans avoir de réaction. Surtout quand tu joues à domicile. Après, nous ne pouvons nous en prendre qu’à nous-mêmes. Les entraîneurs nous avaient prévenus à la mi-temps mais une sorte de mauvaise euphorie s’est installée et les Gallois ont bien réagi. Puis tout s’enchaîne. Tu te retrouves aussi à 14 contre 15 suite au carton jaune de Parra, et puis il y a ce public qui les pousse et les transcende.

Comment avez-vous ressenti l’ambiance dans le stade ?

J.M. : C’est incroyable. C’est la deuxième fois que je vis cela (après 2008), et je n’en reviens toujours pas. Dans ma courte carrière, je n’ai jamais ressenti une telle atmosphère. Les supporters gallois sont extraordinaires. L’acoustique du Millennium, le fait que le toit soit fermé, cela joue aussi, mais vraiment cela te donne des frissons. Même pendant le match, tu prends conscience de tout ce peuple qui hurle, pousse derrière ton équipe. Il y a quelque chose de terrifiant derrière cela. C’est beau à vivre.

Et cela n’a pas empêché les Bleus de l’emporter ?

J.M. : Oui, nous avons poussé un gros ouf de soulagement à la fin. Même si tout n’a pas été parfait ce soir, j’ai aussi envie de retenir l’état d’esprit que nous avons eu en infériorité numérique. Nous nous sommes serrés les coudes. Le groupe a démontré certaines valeurs qui permettent en sport de se sublimer.

Et de parler de Grand Chelem ?

J.M. : Nous avons fait plus de la moitié du chemin. Nous commençons à y penser forcément. Maintenant, il reste deux gros matchs. L’Italie qui n’est jamais facile à jouer avant une éventuelle finale face à l’Angleterre. Personnellement, je ne me projette pas si loin. J’attends de savoir si je serai dans le groupe pour l’Italie. Commençons par les battre, après …

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