Thom et Max, la menace

La première fois qu’ils ont joué ensemble sous le maillot de l’Ecosse, c’était le 14 février 2009… contre les Bleus ! Les frères Evans s’étaient inclinés 13-22 à Paris mais Thom y avait inscrit son premier essai international. Un moment forcément spécial pour le joueur, ancien membre – faut-il le rappeler - du boys band Twen2y 4 se7en. "C'était génial d'avoir 50 000 filles criant mon nom, mais ce ne sera rien comparé à l'émotion d'évoluer au Stade de France avec Max à mes côtés", avait-il prédit avant la rencontre.

Dimanche, les deux frères auront donc une nouvelle occasion de défendre les couleurs de leur pays côte à côte. Cela n'était pas arrivé depuis dix mois. En effet, Max – pour sa part ancien golfeur professionnel -, n'était pas présent lors des tests du mois de novembre, blessé à un genou. Mais, compte tenu de la grande forme qu'il affiche avec Glasgow en ce moment, son retour en sélection sonne comme une évidence. Pour lui aussi visiblement : "J'étais plutôt confiant quant à mon rappel dans l'équipe parce que je sens que les choses se passent bien avec mon club. Je savais que quand je jouerais de nouveau avec Glasgow, je ne mettrais pas longtemps à toquer de nouveau à la porte de l'Ecosse."

Des stars en Ecosse

Selon lui, la clé contre les Bleus tiendra dans l'entame de la rencontre. "Il faudra surtout mettre le paquet durant les vingt premières minutes pour ne pas les laisser prendre les choses en main et les faire douter." Et sa complémentarité avec son frère sera l'un des atouts majeurs du XV du Chardon. "Durant le match de l'an dernier, nous les avions pris sur les extérieurs à plusieurs reprises mais nous n'avions pas été assez précis pour marquer. Nous allons tenter de l'être cette fois."

Malgré leur relative inexpérience du plus haut niveau (Max, 26 ans, compte cinq capes et Thom, 24 ans, en possède huit), les Evans sont très attendus pour leurs retrouvailles internationales. Au pays des Highlands, ce sont des stars. Pas seulement pour leurs indéniables qualités rugbystiques ou parce qu'ils forment la 20e paire de frères à jouer ensemble sous le maillot écossais. Leurs destinées pour le moins particulières et leurs gueules d'ange ont aussi fait d'eux des joueurs particuliers en Ecosse. En plus, ils savent ce que c'est que de vaincre des Français en France et à la surprise générale. En janvier 2009, juste avant le Tournoi, ils avaient été les grands artisans de la victoire de Glasgow sur la pelouse de Toulouse en H Cup. Suffisant pour se faire un nom.