Un paquet empoisonné...

Par Rugbyrama
  • mêlée france 2009
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Pour son entrée dans le Tournoi, la mêlée française va passer un test face à son homologue écossaise. Une affirmation qui pourrait surprendre. Seulement, si la réputation du paquet d'avants des "Scottish" est de manquer de puissance, force est de constater qu'il sait faire preuve d'intelligence.

D'abord, une évidence. La mêlée écossaise n'est pas la plus puissante du monde. Sur ce point, tout le monde s'accorde. Depuis des années, les "Scottish" souffrent de cette carence et nombreux sont leurs adversaires qui ont mis l'accent sur ce secteur afin de les priver de ballons. Ou au moins avec l'objectif de leur pourrir les sorties de balle. Sauf que. A défaut de puissance, le paquet des Highlands s'affiche comme une mêlée dite "intelligente".

Le talonneur remplaçant Dimitri Szarzewski, qui a affronté il y a quinze jours en Coupe d'Europe l'équipe d'Edimbourg, dont l'ossature forme celle de l'équipe nationale, confirme : "Ils sont peut-être moins fort physiquement, mais ils compensent par d'autres atouts. C'est une mêlée très maline. Les Ecossais cherchent toujours à destabiliser leur adversaire dans ce secteur. Parfois, ils se décalent un peu sur la gauche, parfois sur la droite. Ils essaient aussi de devancer les commandements de l'arbitre. Il faudra être très concentrés sur chacune des introductions si on ne veut pas avoir de mauvaises surprises." Des propos exempts de toute ambiguïté que l'on a pour habitude d'entendre à propos de la mêlée des Pumas argentins. "Oui, mais c'est l'Ecosse, ajoute l'autre talonneur William Servat. Et ils savent aussi être roublards et un peu truqueurs."

"On a l'impression qu'ils subissent mais ils s'en sortent"

Surtout, et c'est encore William Servat qui le souligne : "Les écossais travaillent ensemble toute l'année quasiment (ndlr : un grand nombre d'internationaux du pack évolue sous les couleurs d'Edimbourg). Pour eux, c'est un avantage considérable. Il sont très bons au niveau des liaisons et se connaissent parfaitement."

Evidemment, les Bleus se méfient avant ce premier match du Tournoi des 6 Nations. Pour eux, après plus de deux mois sans pouvoir travailler ensemble, cette rencontre sera un test grandeur nature. "C'est vrai, on est méfiant, souligne le revenant en deuxième ligne Pascal Papé. On a toujours l'impression qu'ils subissent, mais ils s'en sortent toujours. C'est une mêlée qui travaille beaucoup techniquement pour ne pas subir la supériorité physique de leurs adversaires." Et Papé sdait de quoi il parle. Il y a quinze jours, avec le Stade français face à Edimbourg, il pensait bien prendre l'ascendant dans ce secteur afin de s'assurer une victoire. "Non seulement, on n'a pas vu le ballon du match, mais on n'a pas réussi à franchement prendre l'ascendant en mêlée." Résultat : le Stade français s'était incliné devant une équipe pourtant beaucoup moins puissante. Un avertissement pour le paquet d'avants tricolore qui vaut son pesant de cacahouètes...

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