"Je n'ai pas dit mon dernier mot"

Comment avez-vous vécu cette première semaine de préparation sous la direction du nouveau staff technique ?

Dimitri SZARZEWSKI: Justement, tout est nouveau. Nouveau coach, nouveau système de jeu, nouvelles combinaisons, nouvelles règles de vie et même quelques nouveaux joueurs. C'est vraiment une nouvelle aventure qui débute. Je ressens beaucoup d'enthousiasme depuis le début de la semaine. C'est très excitant. Maintenant, il faut tourner la page de la Coupe du monde, surtout que samedi nous avons une revanche à prendre sur les Italiens.

Vous attendez-vous à un engouement populaire particulier en raison de votre statut de vice-champions du monde ?

D.S: Les supporters français répondent toujours présents. J'espère seulement qu'ils vont accueillir les vice-champions du monde et pas les joueurs qui se sont inclinés l'an dernier en Italie. Evidemment, il n'y a pas de honte. Aujourd'hui, l'Italie ne figure plus parmi les nations mineures. Au contraire. On a vu pendant la Coupe du monde que les Italiens étaient capables de tenir têtes aux plus grande nations.

Vous allez tout de même débuter ce Tournoi des 6 Nations avec le statut de favori. Atout ou handicap ?

D.S: Au regard des derniers résultats, il est logique que nous soyons favori de ce Tournoi. Seulement, ce serait bien que nous soyons plus réguliers, que nous fassions preuve de plus de constance. J'en ai marre d'entendre dire que l'équipe de France est capable de battre les meilleures nations du monde, mais qu'elle est aussi capable de perdre contre le Tonga. Franchement, c'est pénible.

Depuis le début de la semaine, l'ensemble des joueurs souligne le professionnalisme apporté par le nouveau staff. Pensez-vous que cela puisse aller dans ce sens ?

D.S: C'est ce que nous espérons. Aujourd'hui, tout est programmé. Il y a un fonctionnement très cadré, très professionnel où le hasard n'a que peu de place. Personnellement, cela me convient bien. Même au niveau de la diététique, il y a eu du changement. Le buffet est bien moins riche que par le passé. Certains font un peu la tête, mais je ne dirais pas les noms (large sourire, ndlr). En tout cas, c'est vraiment un nouvelle ère qui s'ouvre.

Pourtant, vous allez encore débuter une rencontre internationale sur le banc des remplaçants, dans l'ombre de William Servat. Quel est votre sentiment ?

D.S: Vous me connaissez, je suis un compétiteur. Si je vous dis que je me satisfais de ce statut de remplaçant, vous n'allez pas me croire. Alors autant vous dire que forcément, j'aurais préféré débuter la rencontre sur la pelouse. Maintenant, pour être très honnête, je suis déjà content d'être là. Quand on nouveau sélectionneur arrive, on n'est jamais sûr de rien. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. Surtout, si j'ai bien compris, ça va tourner...