Servat, talent éternel
Élu talent d’or Société Générale de la rencontre pays de Galles-France, le talonneur toulousain William Servat se voit récompensé autant pour son match que pour sa carrière tonitruante sur la scène internationale. En huit ans, Servat s’est imposé comme la référence mondiale à son poste. Respect.
Sur la scène internationale, William Servat n’est plus. Et le vide semble immense. La relève n’a pas à rougir. Mais prendre sur ses épaules la charge de l’hérédité du talonneur toulousain s’annonce comme une tâche immense. A Cardiff, dans un Millenium stadium chauffé à blanc par la perspective étincelante d’un troisième grand chelem en huit ans, William Servat a donc pénétré une dernière fois sur la pelouse d’un match international. Une quarante-neuvième fois. En tête, en compagnie de Julien Bonnaire, lui aussi au crépuscule d’une carrière immense. Celle de Servat aura été marquée de moments de gloires (grand chelem 2010), de grandes déceptions (finale du mondial 2011) mais aussi d’une longue absence, entre 2005 et 2007 en raison d’une grave hernie cervicale, qui coûtera au joueur sa participation au Mondial 2007.
Pour l’ensemble de son oeuvre
Quarante-quatre-minutes durant, le joueur aura plaqué (3 fois), avancé aux impacts et franchi (1 fois), mis à mal son talonneur adverse. Fait du "Servat", en fait. Le joueur aurait même pu ponctuer sa dernière d’un essai, en première période lorsqu’une combinaison en touche le décalait dans le couloir des 5m. George North, revenu défendre, l’en empêcha, la gourmandise ayant au passage fait oublier au Toulousain de jouer un deux-contre-un d’école avec son troisième ligne et capitaine Thierry Dusautoir.
Qu’importe. Cette dernière lui valait tout de même bien un Talent d’or Société Générale exceptionnel, ne serait-ce que pour l’ensemble de son œuvre. Une fin de saison palpitante l’attend désormais avec le Stade toulousain. Avant de changer de costume pour transmettre son savoir. Et il semble immense.
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