Irlande-France: Espoirs déchus
Déjà éliminés de la course au titre dans le Tournoi, Irlandais et Français ont une occasion de limiter la casse ce samedi à Dublin. Malheur aux vaincus.
Cet Irlande – France peut être considéré comme le match des grands perdants et des grands déçus de ce Tournoi des Six Nations 2013. Arrivées avec de grandes ambitions, ces deux équipes se sont retrouvées confrontées à des revers successifs (deux pour l’Irlande et trois pour la France) qui ont ébranlé la confiance des joueurs et du public. Malheur au vaincu donc.
Le XV du Trèfle vit dans la tourmente depuis le début du Tournoi. Deux défaites dont une à domicile, des blessés, des suspendus et un entraîneur sur la sellette. Le climat n’est pas du tout propice à voir rayonner l’Irlande comme durant la période post-Coupe du Monde 2011. A cela, il faut ajouter le difficile passage de témoin entre la génération des O’Gara, O’Driscoll, O’Connell et la nouvelle garde. L’influence "des vieux" est encore très présente et l’équipe ne semble pas prête à supporter leur retraite internationale comme en témoigne la prestation de Paddy Jackson contre l’Écosse. A côté de cela, Declan Kidney, le coach irlandais est ouvertement critiqué par la presse et le milieu du rugby en Irlande. Sa tête est mise à prix et les instances du rugby irlandais recherchent vainement son successeur. Une grave crise se préparerait-elle en Irlande ?
La situation n’est guère plus brillante en France. Bon derniers du Tournoi, les Bleus sont dans l’impasse. Si sa place n’est pour le moment pas inquiétée, Philippe Saint-André a annoncé qu’en cas de nouvelle défaite, il prendrait ses responsabilités... Cela en dit long sur l’état tout aussi déplorable du XV de France. En panne de jeu, en manque de repères, dépassés à la 50e minute de jeu, les Français sont tombés de leur pied piédestal après leur tournée d’Automne qui les a vu grimpé à la quatrième marche mondiale. Trois défaites plus loin, la France se pose aussi des questions et espère secrètement une victoire en Irlande, une nation qui généralement leur réussit plutôt bien, pour s’éviter le match de la Cuillère de Bois le week-end prochain contre l’Écosse.
ILS ONT DIT
Dans ce choc, entre la l’Irlande et la France, la poste de demi d’ouverture sera sans doute l’une des clés du match. Des deux côtés les visages des ouvreurs ont longtemps été incertains et le sélectionneur de l’équipe de France, Philipe Saint André, explique son choix: "Frédéric (Michalak, N.D.L.R) a eu du repos ces derniers temps. Depuis trois semaines, il s’est régénéré. Les préparateurs physiques de Toulon échangent avec les nôtres. Sur va vivacité, il montre aujourd’hui plus de fraîcheur. Ses sensations à l’entraînement sont très bonnes. Ce n’est pas une sanction contre François Trinh-Duc (…)A l’ouverture, Frédéric a été excellent en novembre et a joué cinquante minutes de qualité contre l’Italie". De son coté Declan Kidney tord le coup aux polémiques et justifie l’éviction de l’icône Ronan O'Gara: "Certains choix doivent être faits. C’est le rôle du coach. C’était une décision compliqué, mais quand tu dois faire ton job, tu dois faire ton job".
LA STAT: 20
Face aux Irlandais, le pack tricolore sera confronté à une première ligne des plus expérimentées. Et pour cause Cian Healy, Rory Best et Mike Ross égalent le record de Shane Byrne, John Hayes et de Reggie Corrigan, ce qui fait d’eux la première ligne la plus titularisée d’Irlande, avec vingt sélections. Coté XV de France la première ligne, composée de Thomas Domingo, Benjamin Kayser et Nicolas Mas, n’a été alignée qu’à deux reprises.
LES EQUIPES
Les deux staffs ont choisi de reconduire globalement les équipes qui ont joué le dernier test. En Irlande, Cian Healy fait son retour pour relever le défi de la première ligne française qui reste inchangée. O’Callaghan laisse sa place à Mc Carthy. Au niveau des charnières, Michalak retrouve la tunique de l’ouvreur du XV de France tandis que Jackson reste titulaire. Dans les lignes de trois-quarts, Fritz a été préféré à Bastareaud pour faire face à O’Driscoll. Sur les ailes, le français Médard et l’Irlandais McFadden font leur apparition dans les équipes titulaires. Les entraîneurs ont donc livré leurs derniers jokers, "the game begin".
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