Guirado est en train d'en faire taire plus d'un...
6 NATIONS - Guilhem Guirado est en train de s'imposer de plus en plus comme le fer de lance du XV de France made in Novès. Et il répond aux sceptiques quant à son capitanat. Sexton a lui montré de l'orgueil alors que Brunel a de quoi être déçu. Notre humeur après cette 3e journée du Tournoi.
L’histoire du jour
La nomination de Guilhem Guirado au poste de capitaine du XV de France en a surpris plus d’un. "Aucun charisme", "ce n’est pas un cadre", "quel mauvais choix", a-t-on pu lire ici et là, sur le forum de notre site ou bien les réseaux sociaux. Personnellement, j’attendais de voir pour me faire réellement une opinion. Guy Novès n’est pas né de la dernière pluie et il n’a pas choisi le Toulonnais par hasard. Un capitaine, c’est une décision forte et qui ne se prend pas à la légère.
Soyons honnête : Guirado nous bluffe depuis qu’il étrenne ses nouveaux galons. Et il en fait taire plus d'un. Simple soldat un temps, il est aujourd’hui un vrai capitaine. Un capitaine par l’exemple. Ne vous attendez pas avec lui à des punchlines retentissantes ou des conférences de presse animées. Son meilleur terrain d’expression, c’est le rectangle vert. A l’instar d’un Dusautoir. Mais aussi d’un Nallet. Un capitaine, ce n’est pas forcément celui qui crie le plus fort à tout bout de champ. Guirado le prouve. Et il assure.
On se demande même s’il n’y a pas déjà un "effet Guirado" chez les Bleus. L’équipe est encore en rodage mais on sent une âme, un souffle nouveau, une envie de combattre ensemble. Le public français ne s’y trompe pas. Il est même unanime dans sa volonté de pousser derrière cette équipe. Et d’emboîter le pas du capitaine. De Guilhem Guirado...
J’ai aimé
L’orgueil de Jonathan Sexton. Face aux Bleus, l’Irlandais avait fini la rencontre groggy. Une nouvelle fois. Les K.O, l’ouvreur du XV du Trèfle les multiplie. Sans broncher. Toute la semaine dernière, il avait été pointé du doigt par les tabloïds et le sélectionneur anglais Eddie Jones lui avait mis la pression en clamant haut et fort que ses joueurs allaient le cibler. Ce fut le cas. Mais Sexton est un champion. Il a encaissé. Tout en ne cédant aucun pouce de terrain. S’échapper face à un adversaire, cela ne fait pas partie de lui. Son 7/7 face au XV de la Rose samedi en atteste. La presse anglaise n’a pas oublié de saluer son courage et son match de haute volée.
Je n’ai pas aimé
Jacques Brunel aurait mérité un tout autre résultat pour son dernier match à Rome à la tête de l’équipe d’Italie. Une large défaite (20-36) contre l’Ecosse et une nouvelle cuillère de bois qui se rapproche pour la Squadra. Le technicien français a tenté d’apporter tout son savoir mais le mal semble très profond. En effet, même si elle s’accroche tant bien que mal, lItalie évolue un ton en-dessous des autres équipes du Tournoi. Et surtout, on ne sent aucune évolution positive depuis belle lurette. C'est même assez inquiétant pour une nation qui est désormais 14e sur l’échiquier mondial. Derrière le Japon, les Tonga ou la Géorgie...
Trois stats à retenir
1. Enfin ! Vern Cotter a remporté son premier match du Tournoi des 6 nations à la tête de l’Ecosse (il a pris ses fonctions durant l’été 2014). Et ce à la 10e tentative.
4. Le troisième ligne anglais James Haskell a été exclu temporairement face à l'Irlande pour la quatrième fois de sa carrière dans le Tournoi des six nations, plus que tout autre joueur dans l'histoire de la compétition.
90.25. Soit le pourcentage d’efficacité au plaquage de l’Irlande depuis le début de la compétition, ce qui la place au premier rang. A signaler aussi que c’est l’équipe à avoir tenté le plus de plaquages (503).
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