L'antisèche: Les Bleus ont encore du boulot, c'est certain...

  • Flanquart, Guirado, Chouly et Plisson (XV de France) - 6 février 2016
    Flanquart, Guirado, Chouly et Plisson (XV de France) - 6 février 2016
  • Le staff médical au chevet de Louis Picamoles contre l'Italie
    Le staff médical au chevet de Louis Picamoles contre l'Italie
  • Virimi Vakatawa (XV de France) - 6 février 2016
    Virimi Vakatawa (XV de France) - 6 février 2016
  • Sébastien Bézy (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
    Sébastien Bézy (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
  • Jonathan Danty (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
    Jonathan Danty (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
  • Wenceslas Lauret et Guilhem Guirado (XV de France) - 6 février 2016
    Wenceslas Lauret et Guilhem Guirado (XV de France) - 6 février 2016
  • La joie de Damien Chouly
    La joie de Damien Chouly
Publié le Mis à jour
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TOUNOI DES 6 NATIONS - Pour la première de Guy Novès à la tête des Bleus, le XV de France s'est fait très peur face à l'Italie (23-21). L'essentiel est là mais la fête aurait très bien pu être gachée. Un chantier de taille se dresse devant l'équipe de France, qui a tout même certains arguments. Notre antisèche.

Le jeu: les Bleus ont manqué de rythme et de puissance

Après quatre ans de frustration, on attendait forcément du jeu. On a eu droit à des belles choses et les Bleus ont marqué trois jolis essais en coin après des séquences vraiment intéressantes. Si l'envie était là, le XV de France a par contre beaucoup souffert face à une équipe d'Italie qui a su répondre aux critiques sur son niveau, présumé faible avant le début de la compétition. Un cruel manque de puissance a fait défaut aux joueurs de Guy Novès, diminués et donc dominés dans ce domaine après la sortie très précoce de Louis Picamoles, blessé.

Le staff médical au chevet de Louis Picamoles contre l'Italie
Le staff médical au chevet de Louis Picamoles contre l'Italie

La jeune formation de l'ancien manager toulousain a aussi eu du mal à imposer son rythme, subissant celui des Transalpins. Et ça, c'est un peu inquiétant tout de même. Le plus alarmant pour l'équipe de France, qui a connu un gros tour d'air en début de seconde mi-temps, c'est certainement sa prestation très fragile en défense. Avec un peu plus de réussite, les Italiens auraient très bien gâcher la première de l'ère Novès.

Les joueurs: Vakatawa en catalyseur, Guirado et Bézy pas au niveau attendu

Il était l'invité surprise et tous les regards étaient forcément braqués sur lui. Pour sa première sélection à XV, Virimi Vakatawa, star du rugby à 7, n'a pas déçu. Au contraire, l'ailier Fidjien (2 franchissements, 5 défenseurs battus) a logiquement été élu homme du match. Un essai en début de match, un offload de "martien", des ballons récupérés dans les rucks, une défense propre sur l'homme et une charge qui a sonné la révolte tricolore pour l'essai de Bonneval... Vakatawa a montré toute l'étendue des ses incroyables capacités et sauvé les Bleus ce samedi.

Virimi Vakatawa (XV de France) - 6 février 2016
Virimi Vakatawa (XV de France) - 6 février 2016

Fortement attendus eux aussi, le capitaine Guilhem Guirado et la nouvelle pépite Sébastien Bézy ont rendu une copie en deça des attentes. Le talonneur ne semblait pas dans le coup alors que le demi de mêlée, si précis en Top 14, a tremblé dans ses tentatives face aux perches (0/3). Jules Plisson a pris le relais du but avec réussite (3/3), permettant au XV de France de l'emporter. Bonne prestation de Paul Jedrasiak, toujours disponible. A 23 ans, le deuxième ligne a un bel avenir devant lui. Rentrée en jeu percutante de Yacouba Camara. Les meilleurs italiens ont été Sergio Parisse, Michele Campagnaro et Leonardo Sarto.

Sébastien Bézy (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
Sébastien Bézy (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016

Ce qui aurait pu tout changer: la tentative de drop de... Parisse

C'est une scène assez cocasse à laquelle on a assisté en toute fin de rencontre. Alors que l'Italie cherchait à obtenir la pénalité de la gagne depuis de nombreux temps de jeu au sol, Sergio Parisse a pris ses responsabilités et tenté le drop de la victoire. Plutôt rare pour un avant, même du talent du numéro huit du Stade français. La frappe du capitaine de la Squadra Azzurra est passée largement à côté, au plus grand soulagement de tous les supporters français. L'ouvreur Kelly Haimona a dû apprécier la confiance que lui a portée son coéquipier...

Novès sur le drop de Parisse #FRAITA pic.twitter.com/xpI8tmYsCl

— Eurosport France (@Eurosport_FR) February 6, 2016

Le tweet soulagé

La stat: 19

Comme le nombre de turnovers concédés par les Tricolores. 19 ballons perdus, c'est trop pour espérer mieux à ce niveau. Et surtout pour prétendre poser son jeu. Les Italiens en ont eux perdu 11.

Jonathan Danty (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016
Jonathan Danty (XV de France) face à l'Italie - 6 février 2016

La décla: Guilhem Guirado (capitaine du XV de France)

On va bien bosser cette semaine car on sait que l'on reçoit l'Irlande et que si l'on reproduit ce genre de match, on risque d'être déçus à la fin
Wenceslas Lauret et Guilhem Guirado (XV de France) - 6 février 2016
Wenceslas Lauret et Guilhem Guirado (XV de France) - 6 février 2016

La question: Sur quoi Novès peut-il s'appuyer avant l'Irlande ?

Les Bleus ont échappé de peu à la correctionnelle. Une défaite face à l'Italie à la maison pour le premier match de Guy Novès, cela aurait été très très dur à digérer. Pour éviter une mésaventure face à l'Irlande samedi prochain, le nouveau patron du XV de France peut s'appuyer sur certains motifs de satisfaction. Trois points positifs se dégagent après ce court succès: la touche (11/12), les réelles velléités offensives tricolores et l'intégration réussie de Vakatawa. C'est déjà pas mal pour une équipe très rajeunie et qui pourra compter sur le talent et l'envie de certains jeunes qui semblent avoir les épaules pour guider cette formation. On pense notamment à Jedrasiak, Camara ou Fickou, sans oublier l'apport de Médard, plus expérimenté, à l'arrière.

La joie de Damien Chouly
La joie de Damien Chouly

Mais pour rivaliser face à des nations d'un tout autre calibre, cela ne suffira clairement pas. Les rare points forts de l'ère Saint-André - la défense, la mêlée - n'en sont plus. Devant, les avants n'ont vraiment pas fait le poids. Une certaine solidité est à retrouver pour ensuite imposer le style que désire voir Guy Novès. Mais bien sûr, Rome ne s'est pas faite en un jour et pour appliquer sa patte à l'équipe de France, le nouveau sélectionneur tricolore devra d'abord faire passer plusieurs caps à ses joueurs. Un chantier est bien présent devant les Bleus. A eux de s'y attaquer.

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