Avec Clegg, Oyonnax dispose encore d’options à l'ouverture

Nicky Robinson souffrant d’une discopathie alors qu’il avait enchainé les titularisations et Régis Lespinas n’ayant débuté que deux matches à l’ouverture sans vraiment convaincre, c’est le moment de découvrir le dernier venu de l’effectif en la personne de Rory Clegg. Débarqué à Oyonnax début novembre où il s’est engagé pour un an, l’Anglais a pour ambition d’apporter de nouvelles solutions et de nouvelles possibilités au jeu de l’USO qui manque parfois de cohérence. Pour l’heure, il n’a disputé que 68 minutes sur les deux derniers matchs (une entrée à Toulouse en Top 14 et une titularisation face aux Saracens en Champions Cup). Il a été en mesure d’apporter quelque chose de bien contre Toulouse puis il a fait quelques erreurs contre les Saracens. On a besoin de continuer à le voir, il doit aussi avoir sa chance, a commenté son entraineur Johann Authier.

Une intégration dans un contexte difficile

Né à Hanovre dans l’ancienne Allemagne de l’Ouest, ce fils de militaire britannique a navigué essentiellement entre les Newcastle Falcons et les Harlequins pour atteindre la centaine de matchs outre-Manche. Il a débuté la saison avec les Glasgow Warriors en tant que joker Coupe du monde et le voilà maintenant Oyoman. "The red man" ou "Le roux" comme il est surnommé apprécie déjà son nouvel environnement. Tout le monde a été très accueillant, très gentil avec moi. J’essaie de découvrir la culture française, le style de vie français, de parler Français. C’est différent mais j’aime ça, j’apprécie. J’aime la région, ma copine m’a rejoint et j’ai trouvé ce que j’étais venu chercher, confie-t-il. Justement, il ajoute avoir déjà fait les efforts en quelques semaines pour apprendre juste les mots "rugby" pour me faire rapidement comprendre sur le terrain.

Celui qui aura 26 ans le 6 janvier prochain est en plus arrivé dans un contexte peu évident. Olivier Azam a été débarqué douze jours seulement après ses premiers pas ce qui n’est pas forcément l’idéal pour prendre ses marques dans une nouvelle équipe mais il faut passer au dessus de cette situation et s’adapter. Je pense que tout le monde doit apprendre à connaître le nouvel entraineur et prouver. Lui le premier. Rory Clegg insiste notamment sur le langage universel du rugby pour expliquer qu’il n’a pas de difficulté à s’adapter au jeu français et constate déjà de sa nouvelle équipe que quand chacun fait les bonnes choses, nous ressemblons à une bonne équipe, comme lorsque l’on attaque. Ce rendez-vous face aux Saracens sera une nouvelle occasion de progresser, travailler et encore s’améliorer, insiste-t-il en s’incluant dans la réflexion.

"Vous n’avez pas vu le meilleur de moi !"

Et s’il y a un défaut qu’on ne peut pas lui imputer, c’est bien celui de ne pas être franc ! Il a été le premier à reconnaître que si c’est bon de retrouver le terrain, je ne suis pas très satisfait de ma performance face aux Saracens. J’espère avoir d’autres opportunités. Rory Clegg a en effet manqué deux pénalités qui auraient pu permettre à cet instant à Oyonnax de recoller. Alors quand il s’agit de lui demander ce qu’il peut apporter à son équipe ? Comme vous avez pu le voir sur le dernier match, je suis un bon buteur (rires). Je suis un gars physique, un gros demi d’ouverture, j’ai une bonne distribution, une bonne gestion, j’aime jouer avec le ballon, jouer un rugby offensif et un jeu rapide. Malgré la pointe d’humour, c’est aussi pour ses qualités de buteur qu’il a été recruté et ce retard à l’allumage face aux perches n’est, selon lui, qu’une question de repères à retrouver.

Rory Clegg a moins d’un an pour prouver et s’imposer mais il l’assure, son jeu correspond à la philosophie de l’équipe. Nous voulons jouer un jeu rapide surtout avec le terrain synthétique. Vous n’avez pas vu le meilleur de moi mais j’espère le montrer sur les prochains matchs ! L’USO a tout intérêt à tenter le coup dans le but de s’en sortir d’autant plus que Johann Authier ne va pas hésiter à bientôt resserrer le groupe.