Bagate "très inquiet sur les moyens mis à disposition pour lutter contre le dopage"

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Le Docteur Christian Bagate, chargé de la lutte antidopage à la FFR, s'est dit vendredi "très inquiet sur les moyens mis à disposition pour lutter" contre le dopage dans ce sport, dans une interview au quotidien Sud-Ouest.

"Je suis très inquiet sur les moyens mis à notre disposition pour lutter. Nous avons du retard par rapport à ce qui se fait en matière de dopage, y compris dans nos moyens d'investigation", a indiqué le médecin, qui prend l'exemple de "l'hormone de croissance à la traçabilité très courte, indétectable le lendemain" de la prise.

Il reconnaît également que "l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui est une structure jeune, a besoin de plus de pertinence dans (ses) contrôles".

Le dirigeant fédéral regrette le laxisme dont font preuve les Anglo-Saxons sur l'usage des corticoïdes, souvent combinés avec de la cocaïne.

"C'est un type de pratique qui a existé dans le cadre de la préparation physique, détaille-t-il. Elle venait de l'hémisphère sud et de l'Angleterre. Elle permet d'accentuer les charges de travail à l'entraînement. On ne sent plus la fatigue. Et la durée de vie de ces deux produits dans le système est très courte. Après 24 heures, il n'y a plus de traces".

"L'AMA (Agence mondiale antidopage, ndlr) autorise aussi quasiment un flacon de Ventoline (bronchodilatateur) par jour, pointe-t-il. Mais le Comité international Olympique va faire de gros investissements pour rendre les contrôles plus pertinents. Il faut plus de moyens. Nous n'empêcherons jamais un individu de tricher mais notre rôle est de faire qu'il y en ait le moins possible".

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