"Il faut s'attendre au pire"

Par Rugbyrama
  • Julien MALZIEU Clermont Leicester H Cup
    Julien MALZIEU Clermont Leicester H Cup
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Après leur éclatante victoire bonifiée à l'aller (40-30), dimanche dernier en Auvergne, les Clermontois vont devoir résister, samedi, à la rébellion de Tigers blessés et remontés comme jamais. Surtout que le résultat de la rencontre s'annonce déterminant en vue de la qualification pour les quarts.

Lapandry et Floch jonglant au sein de la défense, le tourbillon Nalaga enrhumant les trois-quarts puis Parra se faufilant le long de la ligne… Depuis dimanche et la fessée auvergnate (40-30, après avoir été menés 35-9), ces idées noires nourrissent les nuits blanches de Toby Flood. L’ouvreur international des Tigers a reconnu, cette semaine dans la presse britannique, avoir été traumatisé par ce passage en enfer, six pieds sous terre: "Je n’ai pas compris ce qui nous était arrivé. Nous étions tellement déçus de revenir avec zéro point alors que nous avions l'occasion de revenir en fin de match. Notre fierté a vraiment été écorchée par cette défaite." Merci Tobby pour cette confidence… Entre deux séances de musculation et de ballon, Richard Cockerill avait donc prévu, cette semaine, une petite thérapie pour exorciser ce cauchemar. Confessions intimes avec Ben Youngs, demi de mêlée, en porte-parole : "Nous avons été très durs les uns envers les autres. Mais nous en avions besoin, c'était pour notre bien. Il était nécessaire de réfléchir à la notion d’équipe, de dire clairement ce que nous voulons et comment nous voulons jouer. Nous avons eu des échanges constructifs et positifs."

Les Anglais ont également pu puiser des ressources et des raisons d’espérer dans leur passé : le tiger spirit ne les a jamais quittés. Toby Flood, avec un optimisme retrouvé : "C’est dans des périodes difficiles comme aujourd’hui que l’équipe a souvent brillé. Nous pouvons compter sur des gars qui jouent depuis une dizaine d’années et qui vont nous montrer le chemin de la victoire ce week-end. De toute manière, nous devons gagner pour ne pas être éliminés." L'annonce du probable come-back d'Harry Ellis en numéro 9 a terminé de balayer les doutes des protégés de Cockerill, grands habitués des quarts de finale - sept qualifications lors de la dernière décennie.

Un grand pas vers les quarts ?

Dès le coup de sifflet final dimanche à Marcel-Michelin, Vern Cotter, pourtant auréolé d’une victoire bonifiée, avait averti ses protégés de la rébellion à venir: "Quoi qu’il en soit, tout se jouera chez eux dans six jours. Il va donc falloir descendre de notre petit nuage au plus vite et récupérer très rapidement, car je m’attends à une réception particulièrement houleuse à Leicester." Cinq ans après, le deuxième ligne Jamie Cudmore n’a toujours pas oublié cette terrible bataille d’Angleterre et cette ambiance so british : "J’ai déjà joué à Welford Road. C’était en 2004, peu après mon arrivée à Clermont-Ferrand. Nous avions pris quarante points. J’avais été impressionné par l’ambiance de ce stade, ces tribunes en bois, ces gens si près du bord de touche. C’est vraiment une atmosphère étonnante."

Si Clermont entend enfin entrer dans la cour des grands d’Europe, il devra se hisser à la hauteur de l'événement. Même quand il vous oppose au revanchard champion d’Angleterre : "Je m’attends à un match énorme, un combat intense. Les Tigers ont été vexés par leur défaite au stade Marcel Michelin et ils auront la rage. Il faut s’attendre au pire…" Un point de bonus permettrait de rester en embuscade avant la réception des Ospreys. Une victoire et les portes des phases finales s’ouvriraient en grand. Au-delà de tout calcul et projection, "Pour nous hisser en quarts de finale, explique le tacticien néo-zélandais, il faudra prendre des points là-bas". Voilà votre mission, Messieurs...

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