Montpellier n'y arrive pas

Ils y ont cru jusqu'à l'ultime seconde, avec la pénalité de la gagne tentée par Benoît Paillaugue sur la sirène. Mais les Montpelliérains devront donc encore patienter pour célébrer leur première victoire en H Cup. La faute, plus que celle de leur demi de mêlée, à une seconde période qui les aura vu céder devant Glasgow malgré l'entrée progressive des cadres, qui venaient renforcer une équipe largement remaniée.

Car paradoxalement, les titulaires du jour avaient fait mieux que résister jusque là. Combatifs en défense, tentant de varier le jeu offensivement et surtout privant de ballon leurs adversaires, ils ne parvenaient cependant pas à concrétiser leurs temps forts. Après un échec au pied de part et d'autre, il fallait finalement attendre un essai tardif de Yoan Audrin (35e) peu avant la pause pour débloquer le tableau d'affichage. Une réalisation qui venait récompenser le bon travail de ses partenaires et la plus belle action héraultaise de la rencontre. Un bien maigre butin cependant, au regard des efforts consentis et de la réelle domination dont ont fait preuve les finalistes du dernier Top 14.

Extinction au retour des vestiaires

D'autant que la mi-temps signifiait un total changement de physionomie avec le MHR qui allait petit à petit s'éteindre au fil du second acte. Une baisse de régime symbolisée en premier lieu par la mêlée, régulièrement mise au supplice après la pause. Et c'est d'ailleurs sur une reculade de plusieurs mètres près de son en-but que le pack montpelliérain allait donner l'occasion à Jackson de scorer les premiers points des Warriors (7-3, 44e).

Si Ilian Perraux, auteur d'un bon match tant dans l'occupation qu'en défense, faisait un temps illusion en répondant par deux pénalités (45e, 52e), les Ecossais allaient dès lors prendre les clés du jeu. Et sur l'une de leur premières incursions sérieuses dans les 22 adverses, ils allaient se remettre définitivement en selle. Arrêtés à quelques centimètres de la ligne, ils poussaient Bustos à une faute grossière qui lui valait un carton jaune (60e) et profitaient immédiatement de la supériorité numérique pour enfoncer la mêlée héraultaise et mettre Lamont sur orbite (13-10, 61e). La mêlée, décidément la clé du match car à l'origine de tous les points des Warriors, et notamment de la pénalité de l'légalisation signée Weir à deux minutes du terme. Un but qui aurait pu rester anecdotique sans ce raté de l'ultime seconde qui élimine les derniers espoirs montpelliérains d'accéder aux quarts de finale.