Le banc, heureusement...

  • Jefferson Poirot et Baptiste Serin (France) contre les Etats-Unis
    Jefferson Poirot et Baptiste Serin (France) contre les Etats-Unis
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COUPE DU MONDE 2019 - Si les Bleus ont longtemps souffert et ont même carrément douté à un quart d'heure du terme du match, l'apport évident des remplaçants a permis de s'offrir un succès finalement large et bonifié. Des suppléants qui ont indéniablement marqué des points.

Que serait-il advenu de cette équipe de France sans l'apport des remplaçants dans l'ultime ligne droite ? Certains répondront que les seconds rôles sont là pour ça, pour finir le boulot des premiers, mais la question mérite en l’occurrence d'être légitimement posée. Parce qu'à un quart d'heure du terme de la rencontre, les Bleus semblaient mal engagés et surtout plongés en plein doute. Les Etats-Uniens étaient ainsi revenus à trois petites longueurs de leurs adversaires au tableau d'affichage (9-12), laissant craindre le pire. Aussi, les hommes de Jacques Brunel n'avaient alors inscrit que deux essais, à savoir qu'il en manquait encore deux pour s'offrir un bonus offensif qui pourrait s'avérer précieux en cas de succès argentin face à l'Angleterre en vue de la qualification pour les quarts de finale.

Serin, grand gagnant en un quart d'heure

Bref, c'est dans ce contexte que le banc de touche a su prendre les choses en mains et enfin ramener la sérénité dans le camp tricolore. Déjà, Rabah Slimani - entré en début de deuxième mi-temps avec Jefferson Poirot et juste après Guilhem Guirado - avait clairement permis de stabiliser l'édifice français en mêlée fermée, secteur dans lequel les troupes américaines avaient fait au moins jeu égal avec les Bleus jusque-là. De même, Maxime Médard, entré à la 57e minute à la place de Thomas Ramos, avait en partie réveillé des trois-quarts devenus apathiques, à l'image d'un Alivereti Raka plus maladroit et inquiétant que jamais. Le punch, l'audace et la combativité du Toulousain avaient ainsi offert un peu d'avancée aux Français. Mais ce sont les apparitions combinées de Sébastien Vahaamahina (à la 57e minute comme Médard), Grégory Aldritt et Baptiste Serin (tous deux à la 65e minute) qui ont définitivement fait basculer la rencontre.

Sur l'action qui a amené le troisième essai tricolore, marqué par Fickou et qui a surtout libéré les esprits, les trois hommes ont été décisifs. Vahaamahina en allant parfaitement déblayer sur une séquence qui aurait pu voir ses partenaires perdre la possession (un autre secteur dans lequel le XV de France a été trop souvent en difficulté) , Aldritt en apportant sa puissance et en gagnant de précieux mètres dans l'axe, puis Serin en animant à merveille le jeu. Ce dernier, qui a accéléré les choses et favorisé une forme d'incertitude dans la défense adverse, s'est même offert le luxe d'aller aplatir le quatrième essai, synonyme de bonus. Récompense méritée pour le néo-Toulonnais qui a sûrement marqué des points en un petit quart d'heure. Pour l'anecdote, le cinquième et dernier essai était aussi l'oeuvre d'un joueur remplaçant au coup d'envoi, Jefferson Poirot. Et si cette victoire était finalement celle du banc ?

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