Geoffrey Sella : "Les commotions de Sexton ? C’est inquiétant"

Par Rugbyrama
  • Pro D2 - Geoffrey Sella (Massy)
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Le mal-être a longtemps rongé Geoffrey Sella. Commotionné à de multiples reprises, le fils de Philippe Sella s’est livré pour Midi Olympique sur ses heures sombres et s’est notamment exprimé sur le cas Jonathan Sexton.

Il le concède volontiers. "Je regarde du rugby avec les potes quand ils regardent, mais tout seul, je ne regarde pas un match. Je prends plus de plaisir à regarder un concert qu’un match de rugby" explique Geoffrey Sella. L’ancien centre passé par Biarritz et Massy a été contraint de stopper sa carrière à 26 ans après une succession de quatre commotions cérébrales en sept mois. Il devient, malgré lui, le premier joueur professionnel français à subir une incapacité permanente de travail à 25%. Aujourd’hui reconverti dans la musique, l’ancien centre possède un nouveau regard sur son sport.

Même s’il continue de faire la promotion du ballon ovale, Geoffrey Sella resste marqué par certains cas, notamment celui de Jonathan Sexton : "Je ne dirai même pas que c’est triste parce que je ne suis personne pour juger son cas. Mais je n’aimerais pas être à sa place dans quelques années, même si peut-être qu’il ira bien. C’est inquiétant. Après, c’est son choix, il faut le respecter, même si je trouve ce choix… bizarre. Je pense que chacun voit le danger différemment. Il ne mérite pas de finir avec de la démence, comme Carl Hayman ou autres. C’est complexe les commotions".

"J’ai encore des troubles de l’attention"

L’ouvreur irlandais de 37 ans a accumulé les commotions, la dernière en date lors du premier test contre la Nouvelle-Zélande. Sa titularisation une semaine plus tard avait d’ailleurs fait polémique. Éloigné par contrainte du rugby, Geoffrey Sella va mieux. Mais le 23 décembre dernier, l’ancien massicois s’était confié sur son profond mal-être. Pour Midi Olympique, il explique concrètement quels moments il a traversé : "Au quotidien, je suis passé par plusieurs étapes. Il y a eu un côté de dépression qui a amené que cet hiver, je sois un peu au fond du gouffre. Je ne comprenais pas trop ce qui m’arrivait, j’avais des sautes d’humeur, j’étais fatigué tout le temps, anxieux. Je n’arrivais pas à accepter le fait de ne plus pouvoir faire de sport, sans parler d’être sportif de haut niveau. J’étais devenu complètement sédentaire. Le moindre effort était atroce, pendant trois jours, je ne bougeais pas. Après, j’ai des troubles de l’attention, sur lesquels je bosse encore" détaille Sella.

Retrouvez l’article complet sur Geoffrey Sella sur midi-olympique.fr

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