Jiff : La LNR revoit le quota à la baisse

Initialement, la Ligue prévoyait un quota de 50% de joueurs issus des filières de formation dans un effectif professionnel dès la saison prochaine, puis 70% à compter de 2011-2012. Le dispositif s’étalait donc alors sur deux ans. La nouvelle mise en application de cette réforme s’étalera en fait sur trois saisons. En effet, selon les nouvelles dispositions votées par le comité directeur de la LNR, les clubs de Top 14 devront compter la saison prochaine dans leurs effectifs professionnels au moins 40% de Jiff, puis 50% en 2011-2012 pour atteindre 60% à partir de la saison 2012-2013."Cet aménagement de la réforme en adoucit les conditions de mise en œuvre et permettra à celle-ci d'être plus consensuelle", a expliqué le président de la LNR, Pierre-Yves Revol, à l'initiative de ces propositions.

Le dispositif initial avait suscité l'opposition de plusieurs clubs à fort contingent de joueurs étrangers ne remplissant pas les conditions de Jiff, ce qui peut expliquer la marche arrière enclenchée par la Ligue. Rappelons qu’un joueur sera considéré comme "issu des filières de formation" s'il justifie d'au moins cinq saisons comme licencié à la Fédération française de rugby (FFR) avant l'âge de 21 ans ou s'il a passé trois saisons au sein d'un centre de formation agréé entre 16 et 21 ans.

Masse salariale et fonds de réserve

La LNR a également voté le plafonnement de la masse salariale des joueurs à 8 millions d'euros par club, applicables lors de la saison 2010-2011. Ce fameux "salary cap" dont le principe avait déjà été adoptée par le précédent comité directeur. Le nouveau montant "a été fixé en fonction des données statistiques sur les masses salariales de la saison en cours, et en retenant un pourcentage d'évolution de 5% par rapport à la masse salariale la plus élevée", précise un communiqué.

Enfin, le fonds de réserve imposé à chaque club a aussi été réajusté. Il ne devra à présent plus correspondre à 10% du budget du club mais à 20% de la masse salariale hors charges, ce qui équivaut à le ramener "entre 4% et 5% des budgets", selon Pierre-Yves Revol. "On a revu la base de calcul parce que les clubs qui avaient beaucoup de recettes de droits dérivés ou d'activités diverses étaient obligés de constituer un fonds de réserve sur ces activités-là, ce qui nous est apparu un peu inéquitable", a-t-il ajouté. Compte tenu de la conjoncture économique, pendant trois ans, les clubs auront la possibilité d'abaisser le fonds de réserve à 10% de leur masse salariale". Mais ceux "qui abaisseront leurs fonds de réserve ne pourront le faire que s'ils n'augmentent pas leur masse salariale. S'ils l'augmentent, ils devront le reconstituer à hauteur de l'augmentation de leur masse salariale", a-t-il expliqué.

Retrouvez toutes les explications sur le sujet dans l’édition de Midi Olympique à paraître ce vendredi 18 décembre 2009.