La vérité sur l'affaire Herrero (3/6) : Cantoni, le roman de Jack l'éventreur

Par Rugbyrama
  • André Herrero, capitaine emblématique du RCT de 1971, sort sonné à l'aide du médecin toulonnais.
    André Herrero, capitaine emblématique du RCT de 1971, sort sonné à l'aide du médecin toulonnais.
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Résumé de l'épisode précédent : Faute de preuves matérielles, faute de témoignages, celui qui blesse André Herrero reste anonyme depuis un demi-siècle. Pour tenter de l’identifier, il faut retrouver les images d’une finale entre deux troupeaux de buffles bien décidés à ne rien lâcher.

Si le premier "assassin" de la finale 1971 est celui qui met hors circuit André Herrero, celui qui tue bel et bien le match est Jack Cantoni. Béziers avait ses durs et aussi son dingue : Jack, l’éventreur de la défense toulonnaise. Mais la prouesse de l’arrière biterrois peine à faire oublier la pauvreté et la violence de cette rencontre.

D’un point de vue esthétique, la relance de Jack Cantoni est le trait de génie majuscule d’un après-midi de loups, le point de bascule d’une sévère empoignade. Alors qu’à 9-6, Toulon se voit déjà champion de France, Cantoni, roi de la fausse nonchalance, change le cours de l’histoire. Le soir du premier visionnage de cette finale 71, la blessure d’André Herrero et la recherche de son "assassin" passent tout à coup au second plan. Les affaires de grandes personnes attendront. Il y a plus délectable, plus joyeux que cette côte cassée par un pied ou un genou inconnu. Il y a Cantoni, un type capable de tout, de tenter l’impossible quand la patrie est sévèrement en danger, à six minutes de la fin.

Un génial remaniement

Que Jack reprenne, après rebond, ce curieux coup de pied de "Petit Louis" Irastorza, genèse de l’action du match, n’est pas le fruit du hasard. D’abord le numéro neuf toulonnais, parti pour "monter" une chandelle sous les poteaux, perd ses appuis par la faute d’une mêlée toulonnaise en souffrance et de Christian Pesteil, agrippé à son maillot. Le ballon prend une autre direction, roule le long de la touche vers la ligne d’en-but, dans ce coin perdu et fermé du terrain. Cantoni se saisit alors de la balle. Il est en position d’arrière, poste qu’il occupe depuis moins d’une demi-saison. Henri Cabrol, préalablement arrière, a été bombardé à l’ouverture par Raoul Barrière qui a fait descendre Jack Cantoni à l’arrière défense. Laissant l’aile gauche à René Séguier. Sans ce génial remaniement de la ligne de trois-quarts, jamais Jack n’aurait pu accomplir un petit miracle.

Retrouvez l'épisode 3 en intégralité sur midi-olympique.fr

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